À Paris, le CAC 40 a terminé sur un rebond de 0,64% à 3.027,15 points. Le Footsie britannique a repris 0,7% et le Dax allemand 0,95%, tandis que Madrid perdait encore 0,65%, Athènes 1% et Milan 0,28%.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a repris 0,26% et l'indice FTSEurofirst 300 0,49% après avoir touché un plus bas de cinq mois vendredi dernier.

Renault est arrivé en tête du CAC 40 avec un bond de 4,67%, soutenu par un relèvement de la recommandation d'UBS. Les valeurs automobiles européennes dans leur ensemble affichaient l'un des deux plus forts rebonds sectoriels (+1,35%), avec les valeurs technologiques (+1,35% aussi). PSA (+4,15%) est arrivé en deuxième position.

Les valeurs bancaires européennes (+1%), fortement corrélées aux aléas de la crise des dettes souveraines en zone euro, ont également repris quelques couleurs. Leur indice paneuropéen Stoxx600 a décroché de plus de 23% depuis la mi-mars.

Banco Popolare s'est envolée de près de 19%, plusieurs brokers, dont Bank of America Merrill Lynch, ayant relevé leur recommandation après l'annonce qu'elle allait porter son ratio "core Tier 1" à 9,4%, grâce à un nouveau modèle de calcul de ses actifs à risque.

Toutefois, les investisseurs restent sceptiques et les analystes graphiques estiment que le rebond sur les marchés européens devrait rapidement rencontrer de fortes zones de résistance.

"On devrait avoir un 'rally' de soulagement pendant deux ou trois jours", selon Roelof-Jan van den Akker, analyste technique chez ING Commercial Banking. "L'indice (EuroStoxx 50) va rencontrer une forte résistance horizontale entre 2.185 et 2.255 points, à partir de laquelle la tendance baissière devrait reprendre."

La crainte d'une sortie désordonnée de la Grèce de la zone euro reste largement présente, alors qu'Alexis Tsipras, le chef de file de la gauche radicale grecque anti-austérité a entamé une tournée dans des capitales européennes.

"Plutôt qu'un processus clair et net et entièrement volontaire, nous pensons que la sortie de la Grèce pourrait être le résultat involontaire d'une série de micro-décisions concernant le plan d'austérité, la recapitalisation des banques et l'engagement de la Banque centrale européenne", écrit Deutsche Bank.

François Hollande et plusieurs autres dirigeants de la zone euro devraient défendre l'idée d'"euro-obligations" lors du sommet informel de la zone euro qui se tient mercredi à Bruxelles et accentuer ainsi la pression sur l'Allemagne, qui y reste opposée.

Juliette Rouillon pour le service français