L'économie américaine a créé 113.000 emplois non-agricoles le mois dernier selon les statistiques du département du Travail, alors que les économistes prévoyaient en moyenne un chiffre de 185.000. Et les révisions des mois précédents ne compensent pas cet écart.

Mais le taux de chômage a encore reculé, tombant à 6,6%, son plus bas niveau depuis cinq ans, un recul interprété comme une confirmation de la tendance à la reprise de l'économie.

Après une réaction initiale défavorable, les marchés actions sont repartis de l'avant et le rebond s'est confirmé après l'ouverture dans le vert à Wall Street.

Certains analystes expliquent que la situation de l'emploi aux Etats-Unis ne devrait remettre en cause ni la réduction des achats d'actifs de la Réserve fédérale, ni la tendance à la reprise de l'économie.

À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,96% (+40,08 points) à 4.228,18 points. Le Footsie britannique a pris 0,2% et le Dax allemand 0,49%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 progressait de 0,92% et le FTSEurofirst 300 de 0,71%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a gagné 1,5% et le FTSEurofirst 300 0,65%.

Côté valeurs, ArcelorMittal s'est distingué, gagnant jusqu'à plus de 3,3% pour finir en hausse de 0,81% après ses résultats annuels et ses prévisions 2014. Le spécialiste de l'acier inoxydable Aperam a bondi de 13,3% après ses propres trimestriels, meilleurs qu'attendu .

Dans leur sillage, le secteur européen des ressources de base a pris 1,6% et celui de l'automobile 1%.

Les chiffres de l'emploi américain font perdre environ 0,2% au dollar face aux autres grandes devises et les rendements des emprunts d'Etat américains sont orientés à la baisse.

L'euro a pour sa part cédé du terrain après l'annonce de la décision de la cour constitutionnelle allemande de transférer à la Cour européenne de justice le dossier des "OMT", le programme d'achats de titres de la Banque centrale européenne (BCE).

Quant au pétrole, il profite de la baisse du taux de chômage aux Etats-Unis: le brut léger US remonte au-dessus de 98 dollars et le Brent à plus de 108 dollars le baril.

Marc Angrand pour le service français