À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 1,59% (-69,82 points) à 4.333,76 points. Le Footsie britannique a cédé 0,7% et le Dax allemand 1,31%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 reculait de 1,66% et le FTSEurofirst 300 de 1,29%.

Sur les cinq premières séances de l'année, le CAC a chuté de 6,54% et le FTSEurofirst 300 de 6,56%, son recul le plus marqué depuis la fin août.

Ni la clôture en hausse des marchés actions chinois après la suspension du "coupe-circuit" mis en place par Pékin, ni l'annonce de 292.000 créations d'emploi en décembre aux Etats-Unis, nettement plus qu'attendu, n'ont suffi à enrayer la tendance baissière qui domine sur les marchés actions depuis lundi.

Certains intervenants expliquent que la confiance dans la capacité des autorités chinoises à garder le contrôle des marchés est durablement ébranlée. La baisse du yuan alimente aussi les craintes d'un ralentissement marqué de la deuxième économie mondiale.

Quant aux chiffres de l'emploi américain, s'ils suggèrent que la croissance aux Etats-Unis reste solide, ils montrent aussi une stagnation du salaire horaire moyen.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street, qui gagnait jusqu'à 1% en début de séance, cédait un peu de terrain, le Dow Jones abandonnant 0,4% et le Nasdaq 0,5%.

Ce repli s'explique en partie par la faiblesse du pétrole, qui est pénalisé par la Chine mais aussi par l'appréciation du dollar à la faveur des chiffres américains: vers 16h45 GMT, le baril de Brent cédait 2,52% à 32,90 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,23% à 32,85.

L'indice Stoxx européen du pétrole et du gaz affiche d'ailleurs la pire performance sectorielle du jour avec un recul de 3,43%. Royal Dutch Shell a cédé 5,47% et Total 3,75%.

Les valeurs liées aux matières premières n'ont guère fait mieux: ArcelorMittal a abandonné 3,15% et le groupe minier BHP Billiton 3,2%.

(Danilo Masoni à Milan; Marc Angrand pour le service français, édité par Patrick Vignal)