À Paris, le CAC 40 cède 0,19% (-8,19 points) à 4.220,05 points vers 08h45 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,01% mais, à Londres, le FTSE prend 0,26%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,21% tandis que le FTSEurofirst 300 progresse de 0,04%.

Les cours du Brent et du brut léger américain perdent encore plus de 3% en début de séance mardi, plombés par des déclarations du ministre du Pétrole des Emirats Arabes Unis (EAU) réaffirmant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait eu raison de ne pas décider d'une baisse des quotas de production en novembre pour faire remonter les cours.

Après avoir chuté de près de 50% en 2014, le cours de Brent a déjà perdu plus de 20% depuis le début de 2015 pour évoluer à un creux de six ans.

L'indice regroupant les valeurs pétrolières européennes recule de 0,98%, le seul à être en baisse avec celui réunissant les actions liées aux matières premières (-0,29%).

Ces deux secteurs ne profitent donc nullement de l'annonce par la Chine d'importations records de brut et de minerai de fer en décembre. Des économistes ont noté que cette évolution était surtout le fait d'un mouvement d'achats à bon compte et qu'elle ne reflétait pas une reprise de la demande du pays, en proie à un ralentissement économique prononcé.

Si les actions stagnent, les valeurs jugées les plus sûres progressent, signe que la prudence prévaut chez les investisseurs. Le cours de l'or, à 1.239,55 dollars l'once (+0,6%), se traite ainsi à un plus haut de 12 semaines.

L'euro continue de faire du surplace, aux alentours de 1,1820 dollar, non loin de son creux de neuf ans touché la semaine dernière face au billet vert, les échéances politiques en Grèce et un possible programme d'assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne (BCE) empêchant tout envol de la monnaie unique.

Le secteur de la distribution (+1,32%) affiche la hausse sectorielle la plus marquée, avec un gain de plus de 4% de l'action Morrison et une hausse de 3,9% du titre Metro.

Le groupe allemand, quatrième distributeur européen, a constaté un rétablissement de ses ventes en gros et une accélération de son activité dans l'électronique grand public au cours des trois derniers mois de 2014, ce qui a compensé sa faiblesse dans la grande distribution.

De son côté, Morrison, numéro quatre de la distribution en Grande-Bretagne, a annoncé le départ de son directeur général dans la foulée de la publication d'une baisse des ventes pour la période de Noël.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand Boucey)