À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,42% à 5.079,86 points à 07h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,12% et à Londres, le FTSE abandonne 0,35%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,3%, le FTSEurofirst 300 comme le Stoxx 600 de 0,29%.

Cette séance est la dernière de la semaine pour les places européennes et Wall Street, qui resteront fermées pour le Vendredi saint. Les Bourses européennes ne rouvriront que mardi. Celles d'Oslo et Copenhague sont fermés dès ce jeudi.

Sur le marché des changes, l'indice mesurant l'évolution du dollar face à un panier de six autres grandes devises perd près de 0,6% après avoir failli enfoncer le seuil symbolique des 100 points. L'euro est remonté à près de 1,0660 dollar.

La baisse est également marquée pour les rendements des emprunts d'Etat: celui des titres à dix ans allemands, référence pour la zone euro, est revenu sous 0,19% pour la première fois depuis le 24 février et son équivalent français est brièvement passé sous 0,9% selon les données Tradeweb.

A l'origine de ce mouvement se trouvent un entretien de Donald Trump au Wall Street Journal dans lequel le président américain a jugé que le dollar était en train de devenir "trop fort" et déclaré qu'il préférerait que la Réserve fédérale maintienne des taux bas.

Parallèlement, la Corée du Nord a rajouté aux tensions liées à son programme nucléaire en conviant la presse étrangère à un "important événement", ravivant les craintes d'un nouvel essai nucléaire, alors qu'il s'agissait uniquement de l'inauguration d'une nouvelle artère dans la capitale. Mais la nervosité reste grande à deux jours du 105e anniversaire de la naissance du fondateur du pays, Kim Il-sung.

L'or, qui bénéficie du mouvement de repli sur les actifs jugés les plus sûrs, a touché un pic de cinq mois à 1.287,98 dollars l'once.

Les marchés asiatiques ont toutefois bien résisté à ce contexte défavorable. Si la Bourse de Tokyo (-0,68%) a souffert de l'appréciation du yen, celle de Shanghai a fini dans le vert, soutenue par les chiffres meilleurs qu'attendu du commerce extérieur chinois en mars ainsi que par les propos de Donald Trump précisant qu'il n'accuserait pas formellement la Chine de manipuler les taux de change.

Aux valeurs en Europe, la baisse des rendements pèse sur les valeurs financières, le compartiment bancaire affichant la plus mauvaise performance sectorielle en début de séance avec un repli de 0,72%. Société générale perd 1,34%, Santander 1,13%, BNP Paribas 0,88%, Axa 0,83%.

Dans l'actualité des résultats, Sodexo, en net repli dans les premiers échanges, se stabilise après des semestriels sans réelle surprise et les déclarations de son directeur général disant préférer les acquisitions aux rachats d'actions, tandis que Carrefour (-0,07%) abandonne quelques fractions après un ralentissement de ses ventes en France comme à l'étranger.

En tête du palmarès des meilleures performances du Stoxx 600, le géant papetier suédois SCA bondit de plus de 7% et a touché un record après des informations de presse selon lesquelles un groupe de fonds d'investissement a offert environ 200 milliards de couronnes suédoises (20,9 milliards d'euros) pour racheter sa branche hygiène.

Le pétrole reste stable, le marché semblant tiraillé entre la baisse du dollar, les signes d'augmentation de la production américaine de brut et la volonté de plusieurs autres grands producteurs de limiter les pompages. Le Brent abandonne 0,23% à 55,74 dollars, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,24% à 52,98 dollars.

(Marc Angrand, édité par Benoît Van Overstraten)