L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,73% à 1.247,13 points à 13h06, à un plus bas de deux mois, et l'Eurostoxx 50 cède 0,48%.

À Paris, le CAC 40 recule de 12,92 points ou 0,32% à 4.073,94 points dans les premiers échanges, surperformant Francfort, Londres et le marché suisse qui lâchent respectivement 0,70%, 0,97% et 1,05%.

A Wall Street, les futures laissent présager une ouverture encore dans le rouge après la nette baisse de mercredi, l'aversion au risque étant de retour avant la réunion monétaire de la Réserve fédérale mardi et mercredi prochains.

"Les derniers indicateurs américains, qu'il s'agisse du PIB, de l'indice ISM manufacturier ou des chiffres de l'emploi, plaident tous en faveur d'un début de retrait des mesures de soutien", reconnaît Tim Gregory, directeur des investissements chez Psigma Investment Management à Londres.

Les statistiques des ventes au détail et des inscriptions hebdomadaires au chômage, publiées toutes deux à 14h30, "viendront compléter le puzzle avant la réunion de la Fed et seront peut-être déterminantes", ajoute Craig Erlam, analyste chez Alpari.

L'accord budgétaire intervenu mardi aux Etats-Unis a laissé le sentiment que le terrain était désormais dégagé pour la Fed alors que les économistes pensaient jusqu'ici qu'elle attendrait le mois de mars pour commencer à réduire ses rachats d'actifs. Les inquiétudes sur l'évolution de la politique monétaire américaine ont en outre été renforcées mercredi par des informations selon lesquelles Stanley Fischer, ex-gouverneur de la Banque d'Israël et "faucon" réputé, pourrait devenir le prochain vice-président de la Fed.

En Europe, tous les indices sectoriels sont en baisse à l'exception de celui de la pharmacie (+0,17%) mais certaines valeurs tirent leur épingle du jeu comme UCB (+3,93%) plus forte hausse de l'EuroFirst 300, qui profite d'un relèvement de la recommandation de Barclays, désormais à "surpondérer" sur le groupe pharmaceutique belge.

A Paris, Bolloré s'adjuge 2,78% après avoir obtenu un contrat de la ville de Londres pour gérer et développer le réseau de bornes de recharge de voitures électriques dans la capitale britannique.

A l'inverse, PSA Peugeot Citroën dérape de 8,35%. Le groupe automobile a confirmé étudier une augmentation de capital et a fait savoir que ses résultats 2013 seraient plombés par une dépréciation d'actifs estimée à 1,1 milliard d'euros.

Sur le marché des changes, le dollar est peu changé face à l'euro, autour de 1,3785, mais il repart à la hausse contre le yen, à 102,72 (+0,29%). La devise japonaise, tombée mercredi à un plus bas de sept mois de 103,40 pour un dollar, a tenté en Asie un rebond mais qui n'a pas duré, signe du retour de l'aversion au risque avant la réunion de la Fed de la semaine prochaine.

L'attentisme est également de mise sur le marché pétrolier où le Brent de mer du Nord cède 0,19% à 109,49 dollars le baril alors que le brut léger américain s'apprécie de 0,35% à 97,78. L'or se raffermit légèrement, profitant de son statut de valeur refuge dans le contexte de baisse des Bourses.

Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten