Après un rebond vendredi et lundi matin, le baril de brut est repassé sous les 30 dollars, vers ses plus bas de 12 ans touchés la semaine dernière, mettant fin à une phase de reprise qui n'aura duré que deux séances à Wall Street.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 1,55% à 4.247,07 points vers 09h00 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,17% et à Londres, le FTSE 1,37%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 1,23% et le FTSEurofirst 300 1,41%.

Les marchés chinois ont cédé en fin de séance à un mouvement de panique déclenché par la nouvelle glissade du pétrole. La Bourse de Shanghai a perdu 6,38%, à son plus bas niveau en 14 mois. Les actions chinoises ont perdu 22% depuis le début de l'année dans l'inquiétude sur la croissance et la confusion sur la politique de change de la banque centrale.

Le baril de brut a perdu 75% de sa valeurs depuis ses pics de 2012, affaibli par une offre excédentaire liée notamment au développement du pétrole de schiste aux Etats-Unis, face à une demande en baisse, notamment de la Chine.

L'espoir de voir la Réserve fédérale américaine freiner sa politique de hausse des taux dans le contexte actuel et la Banque du Japon renforcer son programme d'injection de liquidités apportent un maigre soutien à la tendance. Les deux banques centrales tiennent des réunions de politique monétaire cette semaine. La Fed publie un communiqué mercredi et la Banque du Japon vendredi.

Tous les secteurs en Europe sont dans le rouge, valeurs de l'énergie et ressources de base en tête, tous deux en repli de plus de 3%.

Toutes les valeurs du CAC 40 sont en baisse, ainsi que toutes celles de l'EuroStoxx 50, sauf Siemens et Philips qui ont publié de bons résultats.

Siemens prend 3,9% après avoir revu à la hausse sa prévision de bénéfice par action (BPA) annuel, dans la foulée d'un premier trimestre meilleur qu'attendu, et Philips 3,94% après un résultat opérationnel du quatrième trimestre supérieur aux attentes.

(Hideyuki Sano, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)