Il semble que le regain d'inquiétudes et d'incertitudes face au calendrier du dénouement monétaire de la Réserve fédérale continue de peser sur les marchés, boursiers en particulier.

Les prix à la consommation ont augmenté de 2,7% en juillet, comme en juin, en Chine mais ceux à l'entrée des usines ont encore baissé et pour le dix-septième mois d'affilée, laissant entrevoir une politique monétaire inchangée, Pékin tâchant de contrer un ralentissement de la croissance à l'oeuvre depuis plus de deux ans.

A Paris, l'indice CAC 40 perd 0,22% à 4.055,53, tandis que le Dax cède 0,19% et que le FTSE gagne 0,21%. L'indice FTSEurofirst 300 est pratiquement inchangé (+0,05%) mais l'Eurostoxx 50 perd 0,27%.

Sectoriellement, l'indice européen des ressources de base affiche pour l'instant le gain le plus important (+1,93%), tandis qu'au contraire l'indice de l'immobilier subit le recul le plus sensible (-0,63%). Dans ce dernier secteur, Unibail Rodamco accuse le plus fort recul de l'Eurostoxx 50 (-1,34%).

Aux valeurs, KPN continue de profiter pleinement de l'offre lancée par America Movil sur les 70% de son capital qu'il ne détient pas encore et flambe de 18%.

ArcelorMittal gagne 2,44% et constitue la plus forte hausse à la fois de l'indice Eurostoxx 50 et du CAC 40.

le dollar, qui s'était repris quelque peu face à un panier de monnaies dans la matinée est à présent stable, après cinq séances d'affilée dans le rouge, tandis qu'une bonne statistique industrielle chinoise profite au dollar australien, qui a atteint un pic de plus d'une semaine.

L'indice du dollar avait touché jeudi 80,868, son plus bas depuis le 19 juin. L'indice a perdu 1% cette semaine, certains cambistes ayant revu leurs positions longues sur le billet vert dans le sillage d'un recul des rendements obligataires américains.

Les pérégrinations du dollar américain attestent de l'incertitude des marchés face au calendrier qu'adoptera la Réserve fédérale pour réduire ses rachats obligataires, qui ont constitué cette année un puissant soutien aux marchés, expliquent des cambistes.

Les Bunds, un peu sous pression en début de matinée mais sans pour autant que le seuil de 142 lâche, se refont et le contrat de septembre avance de 0,15 à 142,44. La prochaine barre de résistance est à 142,50 puis à 142,71, le pic de jeudi.

Le marché pétrolier accroît ses gains, avec un baril de Brent qui s'éloigne des 107 dollars un baril de brut américain qui se rapproche des 105 dollars, soutenu lui aussi par les dernières statistiques chinoises.

Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten