Ces statistiques décevantes, qui jouent en faveur d'une poursuite de la politique ultra-accommodante de la Réserve fédérale, portent l'euro à de nouveaux records face au dollar. La Fed doit publier un communiqué à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en recul de 0,54% à 3.765,52 points. Le Footsie britannique a perdu 0,25% et le Dax allemand 0,47%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,62%, plombé essentiellement par les secteurs cycliques.

En Europe, la séance a été surtout marquée par le plongeon de plus de 34% de l'italien Saipem qui fait les frais d'un avertissement sur résultats spectaculaire, entraînant dans son sillage l'italien Eni (-4,7%), plus forte baisse du l'EuroStoxx 50, qui contrôle Saipem, ainsi que l'ensemble des parapétrolières européennes.

Imperial Tobacco a perdu de son côté près de 4,3% après avoir annoncé que ses résultats seraient affectés au premier semestre par la concurrence croissante du marché noir.

Sur le marché des changes, l'euro a accéléré sa marche en avant face au dollar après le PIB américain. Après avoir franchi en début de matinée le seuil psychologique de 1,35 dollar, il se traite désormais autour de 1,3563, un niveau sans précédent depuis mi-novembre 2011. Sa moyenne mobile sur 200 jours, de 1,3516, est à présent derrière lui.

"(La baisse de 0,1% du PIB américain) est un chiffre épouvantable. Il écarte tout espoir parmi les investisseurs de voir la Réserve fédérale s'écarter de sa politique monétaire ultra-accommodante", dit Joe Manimbo, analyste chez Western Union Business Solutions à Washington.

"C'est un facteur de faiblesse pour le dollar, parce que cela va à l'encontre de l'idée selon laquelle l'économie américaine se porte mieux que le reste du monde."

En revanche, le secteur privé américain a créé plus d'emplois que prévu.

La fermeté de l'euro et du dollar se confirme face au yen, contre lequel les deux devises ont atteint des plus hauts de deux ans et demi.

Du côté des obligations, les Bunds ont perdu du terrain, les investisseurs sur ce marché étant convaincus que la contraction du PIB américain ne reflète pas une tendance de fond et aura peu d'impact sur la politique monétaire de la Fed.

Les cours du brut, de leur côté, sont à la hausse dans un climat qui reste dominé par l'optimisme concernant la croissance. Le baril de Brent se traite à près de 115 dollars.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat