À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,4% à 5.516,54 points vers 09h10 GMT. A Francfort, le Dax se distingue en progressant de 0,71%, soutenu par des gains de plus de 1% pour des ténors de la cote comme BASF, Commerzbank et BMW.

La progression est moins marquée à Londres, où le FTSE est pratiquement inchangé (+0,03%).

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,45%, le FTSEurofirst 300 gagne 0,31% et le Stoxx 600 s'adjuge 0,37%.

"Les futures aux Etats-Unis montent, avec un Dow Jones au-delà des 26.000 points, il y a peut-être un peu de mimétisme en Europe", indique Alexandre Baradez, analyste marchés chez IG pour expliquer l'accélération de la progression des marchés européens, qui avaient d'abord ouvert sur une note indécise.

La plupart des indices sectoriels évoluent en hausse, à l'exception du recul de 0,63% du compartiment de l'énergie dans le sillage d'un repli marqué des cours du pétrole.

A Paris, Airbus prend 1,42%, en tête du CAC 40, après des propos rassurants de sa direction concernant le programme A380.

La tendance est animée principalement par les changements de recommandation. Air France-KLM perd ainsi 1,19% sur un abaissement de son conseil par Morgan Stanley tandis que Korian, lanterne rouge du SBF 120, chute de 5,87% sur une dégradation d'Exane BNP Paribas.

TOUJOURS DES TENSIONS SUR L'OBLIGATAIRE

Sur le front de la dette, le mouvement de hausse des rendements des emprunts d'Etat, alimenté jeudi par de bonnes statistiques chinoises, se poursuit. Le rendement des Treasuries à 10 ans a ainsi dépassé le seuil de 2,64% pour toucher un pic à 2,642%, un plus haut depuis septembre 2014.

En Europe, le rendement du Bund allemand évolue autour de 0,581%, après un pic à 0,596% en début de séance.

Le dollar ne profite pas toutefois de la remontée des rendements obligataires américains et recule de 0,25% face à un panier de devises de référence, non loin du creux de trois ans touché cette semaine. L'euro en profite pour s'apprécier de plus de 0,2% à 1,2270 dollar.

En Asie, les Bourses ont ignoré le repli de jeudi à Wall Street pour saluer plutôt les chiffres meilleurs que prévu de la croissance chinoise, publiés jeudi après la clôture des principaux indices asiatiques.

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé vendredi en hausse de 0,19%, soutenu également par les valeurs financières dont la progression a été favorisée par la hausse des rendements des Treasuries.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a gagné 0,41% et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse de 0,5%.

LA MENACE D'UN "SHUTDOWN" PAS ENCORE ÉCARTÉE

Wall Street a terminé jeudi en baisse, la remontée des rendements obligataires et les craintes de "shutdown" à Washington servant de prétexte à une pause après la récente série de records des principaux indices.

Sur le front politique, la Chambre des représentants américaine a voté jeudi en faveur d'une proposition de loi visant à prolonger le financement de l'Etat fédéral jusqu'au 16 février, premier pas visant à éviter une paralysie de ce dernier vendredi à minuit, un texte qui doit maintenant être confirmé par le Sénat.

"Il y a de bonnes chances pour que les négociations n'interviennent qu'à la toute dernière minute et maintiennent la pression sur le dollar. Cela étant, les républicains comme les démocrates veulent éviter un 'shutdown', en particulier avec les élections de mi-mandat qui approchent", indique Masafumi Yamamoto, responsable de la stratégie des changes chez Mizuho Securities à Tokyo.

Sur le marché pétrolier, l'annonce d'une hausse de la production pétrolière aux Etats-Unis alimente les prises de profits, reléguant au second plan une baisse plus forte que prévu des stocks de brut américains la semaine dernière.

Les cours du baril de Brent et du brut léger américain reculent d'environ 1%, à respectivement 68,60 dollars et 63,30 dollars.

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal