La saison des résultats a débuté sur une note positive : Alcoa a fait état d'une hausse de son bénéfice au quatrième trimestre, la maîtrise des coûts lui ayant permis de compenser les effets de la chute des prix de l'aluminium.

Mais les perspectives ne sont pas aussi roses en Europe, dont la première économie, l'Allemagne, reste sous la menace d'une contraction au quatrième trimestre malgré une hausse de 0,2% de la production industrielle en novembre, inférieure au consensus de 1,0%, après une chute de 2,0% en octobre.

Les Bourses européennes ont un peu accusé le coup après la publication de cette statistique. Le CAC 40 à Paris (+0,08% à 3.709,41 points) et le Dax à Francfort (+0,10%) peinent à se maintenir en territoire positif vers 11h50 GMT. A Londres, le FTSE est mieux orienté et gagne encore 0,38%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 signe une hausse de 0,14%.

Les valeurs télécoms (+1,70%) et bancaires (+1,43%) tirent encore les indices vers le haut.

Celles de la distribution plombent en revanche les marchés en signant la plus forte baisse sectorielle (-0,94%) dans le sillage de Sainsbury (-2,83%), qui a fait état d'un ralentissement de la croissance de ses ventes sur le trimestre écoulé, ou de Carrefour (-1,77%), dont les analystes craignent une chute des ventes au quatrième trimestre.

Le secteur automobile (-0,64%) est également chahuté, à l'image de PSA Peugeot Citroën (-0,77%), qui a annoncé une chute de 16,5% de ses ventes mondiales en 2012.

La chute est encore plus sévère pour Bang & Olufsen (-9,79%) à la Bourse de Copenhague. Le fabricant de chaînes stéréo et de télévisions de luxe a annoncé une baisse plus forte que prévu de son bénéfice trimestriel et des fermetures de magasins.

Sur le marché obligataire, le bon déroulement d'une adjudication d'obligations allemandes à cinq ans a fait bondir les futures sur le Bund, qui ont atteint un plus haut du jour à 143,67, en hausse de 24 points de base (pdb).

Elles avaient pourtant ouvert en baisse d'une vingtaine de pdb au lendemain de la première émission de bons à trois mois par le nouveau fonds de sauvetage permanent de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), avec une demande 3,2 fois supérieure à l'offre.

Sur le marché des changes, l'euro est reparti à la baisse face au dollar à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), que les analystes ne voient pourtant pas décider une nouvelle baisse de ses taux d'intérêt. La monnaie unique recule de 0,2% et revient autour de 1,3050 dollar, le prochain seuil technique étant perçu à 1,2998, son niveau du 4 janvier.

Les cours du baril de pétrole ont de leur côté effacé leurs gains. Le Brent continue à faire du yo-yo autour de 112 dollars, passant cette fois du côté inférieur de la barrière.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Véronique Tison