À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,92% à 4.363,27 points vers 10h30 GMT. À Francfort, le Dax s'adjuge 0,95% et, à Londres, le FTSE progresse de 0,54%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 1,13% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,87%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse, de 0,15 à 0,2% selon les indices.

Orange et Bouygues ont annoncé vendredi l'échec de leurs négociations sur la vente de Bouygues Telecom à l'opérateur historique, une issue qui semble mettre un terme à la consolidation du secteur engagée en France et au passage de quatre à trois opérateurs nationaux.

Le titre Bouygues chute de 14,64%, deuxième plus forte baisse de l'indice Stoxx 600, derrière Numericable-SFR (-14,52%) et devant Altice (-14,71%), Iliad (-14,88%), et Orange (-4,68%). Bouygues est en passe d'essuyer son plus vif recul quotidien en 17 ans.

L'intermédiaire Berenberg a abaissé sa recommandation sur Bouygues à "vendre" et a ramené son objectif de cours de 40 à 30 euros. "Nous pensons qu'il s'agissait d'une des dernières opportunités de consolidation sur le marché français des télécoms. La France va rester un marché hautement concurrentiel avec quatre acteurs alors que le besoin d'investissement est lourd avec le développement de la fibre optique", commentent les analystes de Berenberg.

L'indice regroupant les valeurs européennes télécoms (-0,6%) accuse toujours la plus forte baisse sectorielle, devant celui de la construction (-0,2%), mais il a nettement réduit ses pertes de début de séance.

A contrario, les secteurs défensifs, peu sensibles aux cycles économiques - santé (+1,7%), services collectifs (+1,2%) et alimentation (+1%) - soutiennent la cote, dans le contexte boursier incertain.

A Paris, Sanofi (+4,4%) et Pernod Ricard (+2,2%) figurent parmi les plus fortes hausses du CAC 40 et EDF (+4%) affiche la deuxième plus forte hausse de l'indice SBF 120.

A Francfort, RWE gagne 3,1%, dopé par un relèvement de recommandation de la Société générale qui est passé de "conserver" à "achat" sur le numéro deux allemand de l'électricité.

Une enquête Reuters montre que les actions européennes sont attendues en hausse de 8% à la fin de l'année par rapport à leurs niveaux actuels, soutenues par la politique accommodante de la Banque centrale européenne et l'amélioration de la conjoncture. Les consensus Reuters par classes d'actifs:

Le dollar peine à se redresser après avoir connu sa plus forte baisse hebdomadaire en deux mois, les bons chiffres mensuels de l'emploi publiés vendredi aux Etats-Unis n'ayant pas remis en cause le scénario selon lequel la Réserve fédérale ne relèvera ses taux, au mieux, qu'une fois cette année.

Le pétrole perd du terrain, l'espoir de voir les grands pays producteurs se mettre d'accord pour limiter la surproduction de brut semblant s'évanouir.

(Atul Prakash, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)