Les investisseurs surveillent par ailleurs attentivement la politique de la banque centrale chinoise, qui a drainé des liquidités sur le marché monétaire mardi dans une tentative de renchérir le coût du crédit et inciter les acteurs économiques du pays à réduire leur endettement. Ils craignent que ce resserrement monétaire n'affecte la croissance de la deuxième économie mondiale.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,22% à 4.321,03 points vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,49% et le FTSE 0,39% à Londres. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,48%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en léger repli.

L'indice MSCI mondial cède 0,13% et celui des marchés émergents 0,09%, avec une forte baisse des actifs ukrainiens à la suite de violences meurtrières à Kiev. Le rouble russe est affecté et a touché son plus bas niveau historique face à l'euro, à 49,03, en matinée.

Aux valeurs en Europe, PSA Peugeot Citroën conserve un gain de 2%, après avoir pris jusqu'à 9,12% en début de séance, à la suite de la confirmation de son projet d'augmentation de capital avec le chinois Dongfeng et l'Etat français dans le but d'accélérer la transformation du groupe, qui a fini à nouveau dans le rouge en 2013.

Carlsberg prend 6,5%, plus forte hausse de l'EuroFirst 300, après avoir relevé son dividende de 33% à la faveur de résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre.

Lafarge gagne 2,95%. Le cimentier s'attend à une stabilisation des marchés européens et voit des signes de reprise en Espagne.

Côté baisses, Atos décroche de 3,7% après ses résultats.

Sur le marché des changes, l'euro se stabilise juste sous la barre de 1,3750 dollar après avoir atteint un pic de sept semaines à 1,3773 dollar, profitant des récents indicateurs décevants publiés aux Etats-Unis, tandis que la livre sterling reste stable après les minutes de la Banque d'Angleterre qui révèlent une unanimité autour de la révision de sa communication avancée.

Le yuan perd du terrain face au dollar, à 6,0764, alors que la Banque populaire de Chine (PBOC) a réaffirmé son intention d'élargir progressivement la bande de fluctuations de façon ordonnée et d'accélérer sa convertibilité. Les traders craignent une intervention pour soutenir le dollar.

Sur le marché obligataire, les rendements des obligations du Trésor se détendent sous les 2,7% en Europe, tout comme pour le Bund allemand.

Aux Etats-Unis, les investisseurs seront attentifs au compte rendu de la réunion de la Fed et suivront de près les statistiques dans le contexte actuel d'inquiétude sur la vigueur de la reprise outre-Atlantique.

Le pétrole recule après ses gains de la veille. Le contrat mars sur le Brent cède 0,15% après avoir pris 1,32% à 110,62 dollars le baril mardi, mais le brut léger américain reste bien orienté après ses gains de 2,4% mardi soutenus par les prévisions en matière de demande après une nette diminution des stocks au terminal de référence de Cushing (Oklahoma) et en vue d'une hausse de la demande en raison de la vague de froid aux Etats-Unis.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison