Globalement, le secteur privé de la zone euro, notamment de l'Espagne, a vu sa croissance s'accélérer en décembre, sauf en France, selon les enquêtes PMI de Markit.

Toutefois, certains investisseurs estiment qu'il y a plus de valeur à dégager des marchés périphériques que sur les Bourses de Paris ou même de Francfort, où l'indice Dax a déjà atteint des records historiques.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,47% à 4.227,54 points et le Dax allemand a reculé de 0,08% à Francfort, tandis que l'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perdait 0,17% et le FTSEurofirst 300 0,27%

La Bourse de Madrid (+0,92%) a surperformé après l'annonce que le secteur des services espagnol a crû à son rythme le plus rapide depuis mi-2007.

Milan (+0,63%) a aussi tiré la tendance européenne vers le haut, saluant l'amélioration de l'activité des services en Italie.

"On note un véritable mouvement en faveur des économies comme l'Espagne", dit Scott Meech, responsable des actions européennes d'Union Bancaire Privée.

La banque espagnole Banco Popular affiche la meilleure performance de l'indice paneuropéen Stoxx 600, avec un gain de 7,3%, suivi d'une série d'autres banques espagnoles, mais aussi grecques et italiennes. Les bancaires (+0,77%) ont affiché la meilleure performance sectorielle.

A Paris, Edenred (-5,39%) a accusé le plus fort repli du Stoxx 600, plusieurs analystes ayant abaissé leurs estimations, objectifs de cours ou recommandations après l'avertissement lancé fin décembre par le groupe de services prépayés.

A la clôture en Europe, les grands indices américains perdaient entre 0,25% et 0,55%, affectés par des indicateurs reflétant un ralentissement de la croissance dans les services aux Etats-Unis. et

Sur le front obligataire, l'Irlande a annoncé son intention de tester le marché pour la première fois depuis la sortie de son plan de sauvetage, avec l'émission d'un emprunt syndiqué à 10 ans prévue dans les prochains jours.

Sur le marché des changes, le dollar perd du terrain face au yen et à l'euro après l'annonce d'un ralentissement dans les services aux Etats-Unis, qui pourrait freiner le dénouement du programme de rachats d'actifs de la Fed.

Mais l'activité sur l'ensemble des marchés devrait rester prudente en attendant la publication mercredi des "minutes" de la réunion de décembre de la Réserve fédérale, puis vendredi des chiffres américains de l'emploi.

Le baril de Brent consolide autour des 107 dollars, après avoir enregistré son plus fort repli hebdomadaire en six mois la semaine dernière en perspective d'une reprise des livraisons de pétrole en provenance de Libye.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison