À Paris, le CAC 40 rebondit de 0,72% à 3.439,57 points à 10h45 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,50% et à Londres, le FTSE prend 0,38%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 progresse de 0,52%.

L'indice du sentiment économique dans les 17 pays de la zone a ainsi chuté en septembre, alors que les économistes l'attendaient inchangé, la détérioration concernant tous les secteurs à l'exception de celui de la construction.

Mesuré séparément par la Commission européenne, l'indice du climat des affaires a également baissé beaucoup plus que prévu en septembre, de même que le crédit au secteur privé en août, selon la Banque centrale européenne (BCE).

Les chiffres du chômage ont en revanche été conformes aux attentes en Allemagne, mais la hausse du nombre de demandeurs d'emplois pour le cinquième mois consécutif illustre l'impact de la crise de la dette sur la première économie de la zone euro.

L'une des conséquences de la hausse du chômage outre-Rhin pourrait être une hostilité croissante des Allemands à tout nouveau plan de sauvetage pour les pays en difficulté de la zone euro, au moment où l'Espagne et la Grèce pèsent de nouveau les marchés.

Le gouvernement espagnol doit présenter aujourd'hui son budget 2013, dont Mariano Rajoy espère qu'il permettra à Madrid d'éviter d'avoir à demander une aide internationale ou des conditions trop strictes s'il devait s'y résoudre.

"L'Espagne doit convaincre. La présentation par le gouvernement espagnol de son budget pour 2013 aujourd'hui devrait donner un aperçu du volontarisme de Madrid, alors que la rechute des marchés hier est à mettre au compte d'une situation espagnole qui s'envenime", estiment les stratèges de CM-CIC Securities.

Nettement remontés ces derniers jours, les rendements de la dette espagnole sont stables en attendant de connaître le détail des réformes structurelles envisagées pour réduire le déficit budgétaire espagnol.

Cette relative détente sur le marché obligataire a profité à l'Italie, qui a placé 6,645 milliards d'euros de dette à échéances de cinq et dix ans, avec des coûts de financement en baisse, au plus bas depuis mai 2011 pour le papier à cinq ans.

Aux valeurs, la déprime des valeurs de la distribution (-0,95%) et de l'automobile (-0,41%) se confirme, ces secteurs étant les seuls à évoluer dans le rouge.

La distribution est plombée par le belge Colruyt (-3,93%) et surtout par le suédois Hennes & Mauritz (-5,48%). H&M, deuxième enseigne mondiale d'habillement, a fait état jeudi d'un bénéfice avant impôt stable au troisième trimestre, mais inférieur aux prévisions.

Le secteur automobile est de son côté déprimé par les perspectives d'une stagnation du marché au moins jusqu'en 2013, les constructeurs faisant l'un après l'autre part de leur pessimisme au Mondial de l'automobile de Paris.

Volkswagen, qui a fait les prévisions les plus alarmistes, signe aussi la plus forte baisse (-1,74%).

Sur le marché des changes, l'euro est reparti à la baisse face au dollar, à 1,2865, et se rapproche à nouveau de son plus bas de deux semaines atteint mercredi, à 1,2835.

Les cours du pétrole confortent légèrement leurs gains de la matinée, en particulier le brut léger américain qui prend 0,5% à 90,45 dollars le baril.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat