(Répétition sans changement)

ANTANANARIVO, 27 octobre (Reuters) - Deux candidats qui figuraient parmi les favoris de l'élection présidentielle malgache se détachaient dimanche des premiers résultats très partiels du scrutin et donc insuffisants pour permettre de dessiner une tendance.

Il s'agissait de Jean-Louis Robinson, soutenu par Marc Ravalomanana, le président déposé par un coup d'Etat en 2009, et de Hery Rajaonarimampianina, ancien ministre des Finances du président sortant Andry Rajoelina.

Trente-trois candidats au total étaient en lice.

L'enjeu de cette présidentielle est important. Il s'agit de regagner la confiance des investisseurs internationaux, des touristes et des donateurs pour remettre sur pied une économie déstabilisée par les sanctions internationales imposées après le coup d'Etat de 2009.

Samedi, 24 heures après la clôture des bureaux de vote, la commission électorale (Cenit) n'avait publié des résultats que pour 366 des 20.000 bureaux de vote. Ces résultats partiels ne représentaient que 3% des 7,8 millions d'électeurs inscrits.

Le taux de participation provisoire pour les 366 bureaux de vote s'est établi à 56%.

La Cenit a jusqu'au 8 novembre pour publier les résultats provisoires complets.

Jean-Louis Robinson a déclaré à Reuters qu'il pensait participer à un second tour en décembre, sans exclure complètement une victoire dès le premier tour.

Dans le camps de son rival Hery Rajaonarimampianina, l'optimiste était également de mise.

"Nous pensons pouvoir aller au second tour", a déclaré son directeur de campagne Joabarison Randrianarivony.

Certains bureaux de vote sont si éloignés qu'il faudra sans doute deux ou trois jours pour ramener les résultats à moto au point où ils pourront être transmis électroniquement à la Cenit dans la capitale.

Des hélicoptères ont été réquisitionnés pour collecter les urnes des bureaux de vote les plus isolés, a expliqué un responsable électoral au fait des questions de logistique.

Selon les observateurs internationaux, le scrutin s'est déroulé plutôt calmement sans signe d'intimidation des électeurs. Toutefois, plusieurs électeurs se sont plaints de n'avoir pus glisser leur bulletin dans l'urne à la suite semble-t-il d'un problème dans le processus d'enregistrement. (Alain Iloniaina et Richard Lough; Danielle Rouquié pour le service français)