L'euro est resté stable malgré la perte de la majorité absolue du président français Emmanuel Macron au cours du week-end.

Le dollar américain a fait une pause pour respirer après une semaine volatile qui l'a vu se retirer fortement d'un sommet de deux décennies contre ses principaux pairs. Il en a toutefois récupéré la moitié à la fin de la semaine dernière, les investisseurs continuant d'évaluer les perspectives de la politique monétaire américaine et le risque de récession après la plus importante augmentation des taux de la Réserve fédérale depuis 1995.

L'indice du dollar, qui mesure la devise par rapport au yen, à l'euro et à quatre autres grandes devises, est resté stable à 104,70, se consolidant sous le sommet de 105,79 de mercredi, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis la fin 2002.

Le billet vert a augmenté de 0,21% à 135,25 yens, se rapprochant du sommet de mercredi de 135,60, le niveau le plus élevé depuis octobre 1998.

Vendredi, la BOJ s'est opposée à une vague de resserrement qui incluait la Fed, la Banque d'Angleterre et même une hausse surprise d'un demi-point de la Banque nationale suisse, tout en résistant aux attaques des spéculateurs du marché obligataire qui testaient l'engagement de l'autorité monétaire à respecter sa bande de tolérance de 25 points de base autour de l'objectif de zéro pour cent pour le rendement des obligations d'État japonaises à 10 ans.

En revanche, la Fed a suivi une hausse des taux de 75 points de base en milieu de semaine en affirmant dans son rapport semestriel de politique monétaire au Congrès vendredi son engagement "inconditionnel" à lutter contre l'inflation, malgré les risques croissants de récession.

Le président de la Fed, Jerome Powell, témoigne devant le Sénat et la Chambre des représentants mercredi et jeudi.

"Le marché se préparait à une capitulation de la BOJ (mais) a obtenu exactement le contraire", faisant chuter le yen, a écrit Rodrigo Catril, stratège senior en matière de change de la National Australia Bank, dans une obligation pour les clients.

En revanche, le message de la Fed concernant la poursuite d'une lutte agressive contre l'inflation "ne pourrait être plus clair", et le dollar a "retrouvé son mojo" en conséquence, a-t-il ajouté.

L'euro a progressé de 0,03 % à 1,04935 $, bien que le président français Macron ait perdu le contrôle de l'Assemblée nationale lors des élections législatives de dimanche, un revers majeur qui pourrait plonger le pays dans la paralysie politique.

La livre sterling a glissé de 0,09% à 1,2209$.

Le dollar a perdu 0,11% à 0,96845 franc suisse.

Le dollar australien était en baisse de 0,03 % à 0,6934 $.

La principale cryptomonnaie, le bitcoin, a glissé de 3,81 % à 19 769,52 $, se dirigeant de nouveau vers le plus bas de la semaine dernière, soit 17 592,78 $, un niveau qui n'a pas été vu depuis la fin de 2020.