Le succès de l'émission obligataire grecque vu par Natixis AM
La dette publique grecque, abyssale à 174% du PIB, a aussi été largement restructurée et repoussée dans le temps. Il n'en reste pas moins vrai que ce type de transaction traduit un optimisme excessif des intervenants, tempère le gérant. La recherche de rendement induit ici une prise de position risquée, y compris pour des investisseurs finaux, dont le rendement apparaît bien trop faible au regard des fondamentaux.
L'économie grecque était en contraction nominale de 5,8% en 2013. Le déficit public global atteint 12,6% du PIB si l'on tient compte des aides au secteur financier. La force actuelle de l'euro, miroir d'un excédent de liquidités en baisse et du risque de déflation, est une source de volatilité potentielle néfaste aux stratégies de portage. Les cotations de l'emprunt grec se dégradaient d'ailleurs de près d'un demi-point dans les heures qui ont suivi l'opération, ce qui est difficile à comprendre si la demande s'élevait réellement à 20 milliards d'euros.