"Il est raisonnable de penser que le niveau de soutien budgétaire sera inférieur à ce qu'il est aujourd'hui. C'est la logique des règles budgétaires et c'est logique lorsque la reprise est plus avancée", a déclaré M. Donohoe.

L'Union européenne a suspendu les limites imposées aux emprunts publics en 2020, 2021 et 2022 afin d'aider les gouvernements à faire face au choc sans précédent de la pandémie de COVID-19, qui a provoqué la récession la plus profonde en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

L'UE prévoit toutefois de rétablir les limites d'emprunt à partir de 2023, mais avec des modifications qui tiendront compte de la forte augmentation de la dette publique due à la pandémie ainsi que de la nécessité d'investir massivement chaque année dans la lutte contre le changement climatique.

Par ailleurs, le rythme de réduction de l'aide budgétaire devrait varier d'un pays à l'autre l'année prochaine.

"Les circonstances propres à chaque pays seront prises en compte", a déclaré M. Donohoe.

"Nous voudrons éviter les effets de falaise résultant d'une consolidation fiscale abrupte ou excessive. Nous avons appris depuis la crise précédente que la viabilité de la dette n'est pas assurée si l'on étouffe la croissance et l'investissement", a-t-il ajouté.