L'étau se resserre en Allemagne dans l'affaire du Dieselgate. Il ne fait aucun doute que plusieurs dirigeants d'entreprises automobiles tremblent après l'arrestation ce matin du président du directoire d'Audi, Rupert Stadler, cueilli à son domicile après un mandat d'arrêt émis par le parquet de Munich.
Un juge a ordonné son placement en détention provisoire, craignant qu'il ne fasse obstruction à l'enquête. Un conseil de surveillance de
Porsche SE, le holding faîtier du groupe
Volkswagen, doit se réunir ce soir pour évoquer la situation. La semaine dernière, le parquet avait annoncé que l'enquête sur Audi avait été étendue à son patron, dont le domicile avait déjà été perquisitionné le 11 juin.
L'organisation du Groupe Volkswagen (source site internet Porsche SE)
La presse allemande laisse entendre que Monsieur Stadler aurait eu connaissance dès la fin de l'année 2015 de l'existence des logiciels de truquage, attestée dans un courriel dont il était destinataire.
Le secteur automobile souffre à cette annonce en bourse. Le Stoxx Europe 600 de la spécialité chute de -1,8% en début d'après-midi. A Paris,
Renault (-2,8%) et
Valeo (-2%) souffrent, mais
PSA tient le choc (-0,4%). A Francfort, les baisses dépassent 2% pour Porsche et Volkswagen, mais
Bayerische Motoren Werke (BMW) et
Daimler limitent leurs pertes à -1,7%.