Les rendements des bons du Trésor américain ont dégringolé en raison des attentes du marché concernant la baisse des prix à la consommation américains, proche de l'objectif d'inflation de la Réserve fédérale.
Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a chuté de 17,9 points de base à 2,795 %, tandis que le rendement à deux ans, qui évolue généralement en fonction des attentes en matière de taux d'intérêt, a glissé de 19,4 points de base à 2,733 %. Tous deux étaient à leur plus bas niveau sur quatre semaines.
L'indice mondial des actions MSCI, qui a enregistré jeudi sa plus forte baisse en pourcentage pour le premier semestre depuis sa création en 1990, était en baisse de 0,5 %, tandis que l'indice de référence américain S&P 500 était également en baisse de 0,5 %. Le S&P 500 a clôturé jeudi son pire premier semestre depuis 1970.
"Nous commençons le trimestre comme nous l'avons laissé, avec des incertitudes et avec une emprise baissière qui continue de s'intensifier", a déclaré Peter Cardillo, économiste de marché en chef chez Spartan Capital Securities à New York.
Mais il s'attend à ce que les performances des marchés boursiers s'améliorent globalement au cours du second semestre de l'année. "Nous verrons plus de jours verts que de jours rouges au cours du second semestre", a-t-il déclaré.
Le mois dernier, le S&P 500 a confirmé qu'il se trouvait dans un marché baissier.
Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 146,6 points, soit 0,48 %, à 30 628,83, le S&P 500 a perdu 17,62 points, soit 0,47 %, à 3 767,76 et le Nasdaq Composite a baissé de 66,48 points, soit 0,6 %, à 10 962,26.
L'indice paneuropéen STOXX 600 a perdu 0,02 % et l'indicateur MSCI des actions du monde entier a perdu 0,54 %.
L'Asie a également chuté pendant la nuit, la chute la plus importante ayant eu lieu à Taïwan, où l'indice de référence sensible à la croissance a glissé de plus de 3 % pour atteindre son plus bas niveau depuis fin 2020.
Les données de vendredi ont montré que la production manufacturière dans la zone euro a chuté pour la première fois le mois dernier depuis la première vague de la pandémie de coronavirus en 2020, tandis que les chiffres de l'inflation ont atteint un nouveau record.
Aux États-Unis, l'activité manufacturière a ralenti plus que prévu en juin, avec une mesure des nouvelles commandes se contractant pour la première fois en deux ans, preuve supplémentaire que l'économie se refroidit dans un contexte de resserrement agressif de la politique monétaire par la Réserve fédérale.
Les prix du cuivre ont chuté à leur plus bas niveau en 17 mois, les investisseurs s'inquiétant d'une possible récession qui affecterait la demande de métaux.
Le cuivre à trois mois sur le London Metal Exchange a baissé de 3,1 % à 7 999 $ la tonne après avoir baissé à son plus bas niveau depuis début février 2021 à 7 955 $.
Le brut américain a augmenté de 1,9 % à 107,77 $ le baril et le Brent était à 110,90 $, en hausse de 1,72 % sur la journée.
Le dollar était en hausse vendredi, alors qu'il vient de réaliser son meilleur trimestre depuis 2016. L'incertitude économique l'a maintenu soutenu même si les rendements ont reculé.
Le Dollar Index a progressé de 0,525 %, l'euro ayant reculé de 0,73 % à 1,0406 $.
Le bitcoin, qui a subi sa plus forte baisse trimestrielle jamais enregistrée au cours des trois mois à la fin du mois de juin, a enregistré une dernière baisse de 3,28 % à 19 272,05 $.
