L'institut national des statistiques a publié jeudi des données qui montrent que la croissance s'est essoufflée par rapport au 0,5% du premier trimestre.

Cette décélération est à mettre sur le compte d'un recul de 0,9% de l'investissement brut en capital, qui a contribué négativement à hauteur de 0,2 point au produit intérieur brut (PIB).

"La croissance allemande demeure équilibrée, mais les signes d'affaiblissement augmentent", relève Carsten Brzeskin, d'ING, selon lequel la baisse des commandes provenant des autres pays de la zone euro montre que la crise affecte aussi l'Allemagne.

"Le filet de sécurité constitué par les livres de commandes bien remplis et les faibles stocks s'est dégradé très vite, ce qui ne présage rien de bon pour la croissance au second semestre", souligne-t-il.

Les chiffres publiés la semaine dernière ont montré que la croissance allemande n'a pas suffi à empêcher le PIB de la zone euro de se contracter de 0,2% au deuxième trimestre, après une croissance nulle pendant les trois premiers mois de l'année.

L'économie allemande n'en reste pas moins l'une des mieux loties de la zone euro, avec une croissance de 0,5% sur un an et les finances publiques ont même dégagé au premier semestre un excédent équivalent à 0,6% du PIB grâce à une hausse de 2,9% sur un an des recettes.

Le commerce extérieur a lui contribué à hauteur de 0,3 point à la croissance globale, grâce à une hausse de 2,5% des exportations au deuxième trimestre tandis que les importations progressaient de 2,1%.

La consommation privée a augmenté de 0,4% sur avril-juin et les dépenses publiques de 0,2%.

Sarah Marsh et Alexandra Hudson; Marc Angrand et Tangi Salaün pour le service français, édité par Dominique Rodriguez