par Mohammed Ghobari

SANAA, 7 janvier (Reuters) - Le dirigeant yéménite par intérim, Abd-Rabbu Mansour Hadi, a menacé de quitter ses fonctions si le président sortant Ali Abdallah Saleh et ses partisans ne cessaient pas d'"interférer" dans son action, a rapporté samedi un dirigeant de l'opposition.

Les tensions entre Saleh et son vice-président, à qui il a transféré le pouvoir en vertu de l'accord de paix négocié par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), représentent un nouvel obstacle dans le processus de paix au Yémen.

"Les relations entre Saleh et son adjoint se sont détériorées (...) et Hadi a fait savoir aux médiateurs occidentaux qu'il quitterait Sanaa si les interférences dans ses fonctions se poursuivaient", a déclaré à Reuters, sous le sceau de l'anonymat, un responsable des Partis de la conférence conjointe (JMP), une alliance de partis d'opposition.

Le plan de paix du CCG a abouti à la formation d'un gouvernement d'union au Yémen dans lequel le JMP et le Congrès général du peuple (GPC) du président Saleh se sont répartis les ministères, sous la direction de Hadi et dans l'attente de la présidentielle du 21 février.

Selon la source au sein du JMP, Hadi a prévenu les médiateurs qu'il était prêt à quitter la capitale pour la cité portuaire d'Aden en renonçant à ses fonctions.

Les relations entre Saleh et Hadi se sont envenimées lorsque le second a refusé de rétablir dans leurs fonctions des proches du premier, destitués sous la pression des manifestations populaires. (Gregory Schwartz pour le service français)