Le pays d'Afrique centrale devrait organiser le premier tour d'une élection présidentielle en mai, dans le cadre d'une transition vers la démocratie après le règne d'une junte.

M. Deby avait initialement promis une transition de 18 mois vers des élections après avoir pris le pouvoir en 2021, lorsque son père, longtemps au pouvoir, a été tué lors d'affrontements avec des rebelles.

Mais son gouvernement a ensuite adopté des résolutions reportant les élections à 2024 et l'autorisant à se présenter à la présidence, ce qui a déclenché des manifestations qui ont été violemment réprimées par les forces de sécurité.

En décembre, les Tchadiens ont voté en faveur d'une nouvelle constitution qui, selon les critiques, pourrait contribuer à consolider l'emprise de M. Deby sur le pouvoir, puisqu'elle lui permet de se présenter à la présidence.

M. Deby a confirmé son intention de se présenter au début du mois.

La liste des candidats publiée dimanche comprend le chef de l'opposition, Succes Masra, nommé premier ministre du gouvernement de transition en janvier.

C'est la première fois dans l'histoire du Tchad qu'un président et un premier ministre s'affrontent lors d'un scrutin présidentiel.

Opposant farouche à la junte tchadienne, M. Masra avait fui le pays après que des dizaines de personnes eurent été tuées lors de la répression par les forces de sécurité de manifestations dans la capitale, N'Djamena, en octobre 2022.

Le premier tour de scrutin devrait avoir lieu le 6 mai et le second tour le 22 juin, les résultats provisoires étant attendus le 7 juillet.

Le gouvernement militaire tchadien est l'une des nombreuses juntes actuellement au pouvoir en Afrique occidentale et centrale. Huit coups d'État ont été perpétrés dans la région depuis 2020, suscitant des inquiétudes quant à un recul de la démocratie.

Le Tchad est la première de ces autorités de transition à organiser des élections.