Les dirigeants occidentaux craignent une invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie alors que Moscou amasse des troupes à leur frontière commune.

Aujourd'hui, Macron cherche à obtenir des engagements de la part du dirigeant russe Vladimir Poutine, afin de réduire les tensions avec son voisin.

Mais son voyage intervient également trois mois seulement avant une élection présidentielle dans son pays.

Deux sources proches de Macron ont déclaré que l'un de ses objectifs à Moscou était de gagner du temps et de geler la situation jusqu'après les élections d'avril.

Mais si Macron revient les mains vides, la situation pourrait s'avérer embarrassante pour un dirigeant qui a misé beaucoup de capital politique sur sa mission.

Depuis qu'il a pris ses fonctions en 2017, le dirigeant français s'est fait connaître pour ses rencontres sparring avec Poutine qui ont entraîné des revers douloureux dans un dialogue étroit.

Les pays d'Europe de l'Est qui ont souffert sous le régime soviétique se sont également méfiés de la position coopérative de Macron avec la Russie.

Pour contrer les critiques, M. Macron a longuement consulté d'autres dirigeants occidentaux avant son voyage, notamment le Britannique Boris Johnson et le président américain Joe Biden.

Deux responsables américains ont déclaré ce week-end que la Russie a déjà mis en place environ 70 % de la puissance de combat dont elle aurait besoin pour une invasion.

Mais Moscou a nié ces plans, affirmant plutôt qu'elle pourrait entreprendre une action militaire non spécifiée si ses exigences en matière de sécurité n'étaient pas satisfaites - notamment que l'OTAN n'admette jamais l'Ukraine comme membre.

Une demande que les États-Unis et l'OTAN ont qualifiée d'"inacceptable".