PARIS, 5 janvier (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse
et l'euro a touché un plus bas de neuf ans face au dollar en raison de nouvelles
inquiétudes sur le sort de la Grèce dans la zone euro et de la forte chute des
cours du pétrole. 
    À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 140,93 points, soit
3,31% à 4.111,36 points. Le Footsie britannique a perdu 2% et le Dax
allemand 2,99%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a
abandonné 3,7% et le FTSEurofirst 300 2,27%. Tous les indices
sectoriels ont fini dans le rouge, sauf celui de santé qui a gagné 0,12%.
    A la clôture en Europe, les marchés américains étaient en  baisse, le Dow
Jones perdant 1,32%, le S&P-500 1,31% et le Nasdaq 0,85%. 
    Sur le plan macroéconomique, l'inflation en Allemagne a encore ralenti en
décembre (+0,1% sur un an) pour retrouver son rythme le plus faible depuis plus
de cinq ans. Avec un tel niveau de hausse des prix, de plus en plus
d'intervenants s'attendent à ce que la banque centrale adopte dès sa réunion du
22 janvier de nouvelles mesures non conventionnelles pour lutter contre le
risque de déflation dans la zone euro. 
    Au plan politique, face au risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro
en cas de victoire du parti de gauche anti-austérité Syriza, Berlin a dit
n'avoir pas changé de position sur la Grèce, souhaitant toujours stabiliser la
zone euro avec tous ses membres. 
    En outre, l'Allemagne estime que la zone euro a mis en place de nouveaux
mécanismes qui limitent les risques de contagion en Europe..
    Mais ces déclarations n'ont pas suffit à rassurer les investisseurs, les
valeurs bancaires et celles liées à l'énergie accusant les plus fortes baisses
de Stoxx 600. 
    L'indice des valeurs pétrolières a reflué de 4,88%, suivi de celui
des ressources de base (-3,64%) et des bancaires (-3,25%).
    La Bourse d'Athènes a fini en repli de 5,63%, tandis que le rendement
des obligations souveraines grecques a pris près de 20 points de
base à 9,60%. La Banque nationale de Grèce a plongé de 7,43%.      
    Les banques allemandes et françaises exposées à la Grèce comme Deutsche Bank
, Commerzbank, Crédit Agricole, BNP Paribas
 et Société Générale ont terminé dans le rouge, perdant entre
3 à 5%.  
    A Milan, Eni a chuté de 8,36%, plus mauvaise performance du Stoxx
600. A Paris, Total, plus forte baisse du CAC 40, a lâché 5,98%. 
    Dans le compartiment automobile, BMW, Daimler et
Volkswagen ont fini en repli respectivement de 3,33%, 3,75% et 3,40%
malgré la hausse des ventes de voitures neuves en Allemagne en 2014 et une
croissance de 7% en décembre, après deux années de contraction, selon les
données de VDA.. 
    L'euro, tombé à 1,1920 dollar, est à un creux de neuf ans face au
billet vert, plombé par les craintes d'instabilité politique en Grèce et par la
perspective d'un assouplissement quantitatif de la BCE.. 
    Sur le marché pétrolier, le Brent de mer du Nord est en repli de 6%,
juste au-dessus de 53 dollars, et le brut léger américain abandonne 4,71%
à 50,21 dollars, après être passé sous le seuil symbolique de 50 dollars le
baril pour la première fois depuis avril 2009, victime des craintes des
investisseurs liées à l'abondance de l'offre et à la faiblesse de la demande.
          
    * Tableau des principaux marchés mondiaux : 

 (Claude Chendjou pour le service français, édité par xxx)