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Tops / Flops de la semaine |
JD.Com (+42%) : nous avons cité le marchand chinois en ligne, mais nous aurions pu choisir n'importe lequel de ses compatriotes. Toutes les actions technologiques chinoises, étrillées depuis des mois, ont vigoureusement rebondi après des annonces constructives de Pékin en matière de soutien économique, de réglementation et de cotation à l'étranger. Uniper (+23%) : l'énergéticien allemand profite de rachats à bon compte après la chute du titre consécutive à son exposition à Nord Stream 2. Uniper a annoncé avoir négocié de nouvelles capacités GNL à Rotterdam. EQT (+18%) : le fonds d'investissement suédois a annoncé l'acquisition pour 6,8 Mds€ de Baring Private Equity, pour s'ouvrir les portes de l'Asie. Une opération très bien accueillie par le marché. Orsted (-7%) : la baisse du pétrole a entraîné quelques dégagements sur les titres des énergies renouvelables, dont le fleuron du secteur, le danois Orsted. Les investisseurs avaient retrouvé de l'appétit pour les entreprises exposées aux énergies alternatives, bénéficiaires présumées de la volonté européenne de moins dépendre du gaz russe. Schlumberger (-7%) : là aussi, c'est la baisse du pétrole qui est en cause, puisque l'Américain est directement exposé aux fluctuations de l'or noir, en tant que sous-traitant des groupes pétroliers. Avast (-11%) : l'Autorité de la concurrence britannique va procéder à un examen approfondi du rachat d'Avast par son concurrent NortonLifeLock. L'Américain a fait savoir qu'il ne souhaitait pas proposer d'amélioration à son projet, ce qui met en péril l'opération. |
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Matières premières |
Si les prix du pétrole ont cédé du terrain cette semaine, la volatilité, elle, ne faiblit pas. Les dernières sessions sont restées agitées, avec des mouvements journaliers souvent brutaux, à la hausse comme à la baisse. Les opérateurs suivent effectivement de près les pourparlers entre les délégations russes et ukrainiennes et guettent le moindre signe d'apaisement qui serait synonyme d'une détente des cours. Au niveau des prix, les cours se maintiennent au-delà du seuil des 100 USD pour les deux références mondiales, le Brent (107 USD) et le WTI (104 USD). L'offre demeure comprimée, poussant l'Agence internationale de l'énergie (IEA) à inciter les pays de l'OPEP à augmenter significativement leur production lors de leur prochain sommet mensuel. Pour le moment, le cartel reste insensible à ce type de demande et s'en tient à sa feuille de route, celle d'une levée progressive des quotas de production. Coup dur pour les acheteurs d'or, qui voient le prix du métal doré s'éloigner du seuil des 2000 USD l'once, malgré la hausse de l'inflation et l'incertitude créée par la guerre en Europe. Les investisseurs ont retrouvé un peu d'appétit pour le risque, comme en témoignent les variations des principaux indices boursiers du globe. Cela se fait au détriment de l'or, mais également du segment des métaux précieux en général, puisque l'argent, le platine et le palladium ont inscrit une semaine de baisse. Du côté des métaux industriels, l'heure est aussi à la détente, une pause plus que légitime après le rallye réalisé par l’ensemble du compartiment. Le cuivre se stabilise autour de 10.165 USD, l'étain souffle à 41.8550 USD tandis que l’aluminium se négocie à 3288 USD la tonne. En revanche, le LME peine toujours à faire reprendre les échanges sur le nickel, dont le cours a atteint rapidement la limite quotidienne maximale imposée par le LME, fixée à +/-5%. Concernant les soft commodities, les prix du blé et du maïs ont reculé cette semaine à Chicago, respectivement à 1075 et 754 cents le boisseau. |
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Macroéconomie |
La banque centrale américaine a acté mercredi le lancement d'un nouveau cycle monétaire, avec une première hausse de taux depuis la fin de l'année 2018. Comme prévu, le relèvement a porté sur le minimum syndical, soit un quart de point. La fourchette n'est plus de 0 à 0,25 mais de 0,25 à 0,50. Relever les taux permet de réduire la masse monétaire en circulation et, théoriquement, de calmer l'inflation. Bien évidemment, la courroie de transmission n'est ni instantanée, ni automatique. Les tours de vis vont continuer tout au long de l'année, pour éteindre la surchauffe des prix. La Fed espère bien contrôler la dynamique économique, mais pas la briser. C'est un exercice d'équilibriste compte tenu des chocs extérieurs en cours et, il faut bien l'avouer, du réveil tardif de la banque centrale. La bonne nouvelle, c'est que le marché était préparé à un tel discours. Les actions américaines ont un peu hésité au moment de l'annonce, avant de choisir la hausse. Assez curieusement, le dollar n'arrive plus à en profiter, puisqu'il reste proche de la zone de 1,10 USD pour 1 EUR. Le billet vert a, en revanche, poursuivi son ascension face au yen, à 119,34 JPY. La confirmation du nouveau cycle de resserrement monétaire a conforté la remontée du rendement de la dette américaine à 10 ans autour de 2,15%. En Europe, le Bund est à 0,35%, l'OAT à 0,81% et le Gilt à 1,5%. La nervosité sur le marché des cryptomonnaies est descendue d’un cran cette semaine. Malgré un environnement géopolitique encore très tendu, le leader du marché, le bitcoin, gravite maintenant depuis de nombreux jours autour des 40 000$. Il faut dire que dans ce contexte politico-économique brûlant, l’appétit des investisseurs pour les actifs numériques, considérés comme des actifs à risque, peut-être encore suspendu un certain temps. Une situation qui met les nerfs des crypto-investisseurs, qui ont l’habitude d’amplitudes importantes sur le cours de la crypto-devise, à rude épreuve. La semaine prochaine, focus sur les enquêtes de confiance, avec les indicateurs PMI Flash des grandes économies de mars annoncées jeudi. Vendredi, ce sera l'indice Ifo du moral des milieux d'affaires allemands. Les chiffres risquent d'être considérablement dégradés par la guerre en Ukraine. Il y aura aussi des allocutions de Jerome Powell (lundi, mercredi) et les commandes de biens durables de février aux Etats-Unis (jeudi à nouveau). |
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Les articles de la semaine | ||||||
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*Les variations hebdomadaires des indices et des actions affichés sur le tableau de bord concernent la période du lundi à l'ouverture des marchés respectifs au vendredi à l'heure d'envoi de cette newsletter. Les variations hebdomadaires des matières premières, métaux précieux et devises affichés sur le tableau de bord concernent une période sur 7 jours glissants du vendredi au vendredi jusqu'à l'envoi de cette newsletter. Ces actifs continuent de coter les weekends. |