Lundi 12
décembre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places financières ont fortement progressé la semaine dernière à la faveur du secteur bancaire, de l’automobile et des pétrolières. L’annonce d’une prolongation du programme de rachats d’actifs de la BCE jusqu'en décembre 2017 a donné un second souffle jeudi dernier, permettant à bon nombres d’indices d’inscrire de nouveaux records.
Les marchés marquent une pause ce lundi, dans l'attente de la décision de la Fed, le 14 décembre, dernier rendez-vous économique majeur de l'année.
Indices

Sur la semaine écoulée, l'Europe a nettement surperformé. Le DAX a gagné 6.57%, le CAC40 5.2% (voir graphique) et le Footsie 3.3%. Concernant les pays périphériques de la zone euro, c'est l'Italie qui signe la meilleure performance hebdomadaire (+7%). L'Espagne s'est adjugée 6.5%, le Portugal 5.6% et la Grèce 4.4%.
Outre-Atlantique, les gains sont assez homogènes. Le DOW JONES et le S&P500 ont progressé de 3.1% et le NASDAQ COMPOSITE a grimpé de 3.6%.
Bénéficiant toujours de la faiblesse du yen face au dollar, le Nikkei a enregistré une hausse de 3.1%, évoluant désormais sur des plus hauts de 4 ans alors que le Chine a reculé de 0.3%.

Expulsion graphique du CAC40 en direction des 4800 points

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Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One a clôturé la semaine sur une belle performance de plus de 4%*, profitant pleinement d'une appréciation généralisée des marchés actions. Cette hausse a été marquée par une certaine homogénéité de nos valeurs industrielles, technologiques et cycliques. En termes de stratégie, nos poches européennes « Value » et « Yield » ont surperformé, avec un gain hebdomadaire de plus de 5.5%*.

D’après le classement Quantalys, au 30 novembre, sur les trois derniers mois écoulés, le fonds a fait son entrée dans le top 15 sur plus de 670 fonds de sa catégorie « Actions Europe », grâce à une performance de plus de 9% et il figure même dans le top 20 sur un an.
 
Matières premières

Le pétrole marque ce début de semaine, avec une envolée des cours grâce au nouvel accord entre 11 pays hors-OPEP, sur une prochaine limitation de la production mondiale. Les contrats connaissent une extraction haussière, le WTI monte à 55 USD et le Brent à 57 USD le baril.
A contrario, l’or continue de subir les vents contraires, à 1160 USD et l'argent se stabilise à 16.60 USD l’once (voir graphique). Les investisseurs en mode "risk on" et un dollar fort bloquent, en effet, toute tentative de rebond sur les métaux précieux.

Comparaison entre l'or et l'argent

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L'argent résiste mieux que l'or face aux vents contraires.
Marchés actions

A l’approche de la fin d’année, les indices européens basculent pour la première fois dans le positif. Cette relative stabilité des indices ne doit pas cacher des performances exceptionnelles parmi les composantes. Pour le CAC 40, c’est le sidérurgiste Arcelor Mittal qui profite de la hausse des prix de l’acier et gagne plus de 150%. En revanche, le flop annuel est l’œuvre de Nokia Alcatel, se dégradant de 34%, en raison notamment d'une transition plus longue que prévu entre la 4G et la 5G. Les utilities (Engie / Veolia) ferment également la marche des actions françaises, avec une perte annuelle de 27%, ces entreprises étant exposées à une forte transformation du secteur.

Cette année olympique aura profité à Adidas et à son nouveau patron Danois Kasper Rorsted qui constituent le couple gagnant sur le Dax, avec plus de 60% de progression alors que le distributeur d’énergie E-On signe la plus forte baisse de l’indice de Francfort (-28%).


Top et Flop 2016 au sein du CAC40 (données normalisées)

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Marché obligataire

Le marché obligataire n’offre plus les importantes variations de ces dernières semaines. Le calme après la tempête semble de retour, avec notamment un taux à 10 ans américain avoisinant les 2.5% contre 2.4%. En Europe, le rendement allemand affiche désormais 0.4% contre 0.35%. Seul l’OAT augmente plus sensiblement à 0.87% contre 0.78%. Les taux des pays périphériques restent eux aussi quasi inchangés, à 2% pour l’Italie ou encore à 6.5 % pour la Grèce contre 6.3%.
A noter que le taux à 10 ans japonais, longtemps négatif, revient sur ses niveaux de janvier à 0.078%.
Marché des changes

La parité phare du marché des devises, l’EUR/USD, continue de montrer de la volatilité (amplitude de 350 points de base cette semaine) due aux agissements de la BCE et aux anticipations de la FED, ce prochain mercredi. Le grand gagnant demeure encore une fois le billet vert, qui profite de la perspective d'une poursuite de la normalisation de la politique monétaire de l’institut dirigé par Janet Yellen.
Le yen accélère sa baisse face à ses contreparties, portant l’indice Nikkei sur des plus hauts, dans un climat de détente globalisée. Le couple symbolique USD/JPY regagne du terrain à 116 Yens.
Statistiques économiques

De nombreuses statistiques chinoises étaient attendues la semaine passée. Ces dernières ont dépassé les attentes (indice prix consommation, indice prix production…). Aux Etats-Unis, les statistiques sont ressorties mitigées, avec d’un côté un indice ISM en progression, une diminution des demandes d’allocations chômage et de l’autre, une balance commerciale en retrait. En Europe, c’est la décision de la BCE qui aura surtout retenu l’attention des opérateurs. A noter toutefois le PIB européen qui ressort en légère progression (1.7% contre 1.6% attendu).

Cette semaine sera marquée par la succession d’intervention des banques centrales pour la dernière fois de l’année civile. Seront ainsi attendues mercredi la FED et jeudi les banques centrales suisse et anglaise. En termes de statistiques, outre-Atlantique seront surveillés : les ventes au détail, la production industrielle, l’indice des prix à la consommation, l’indice NAHB du marché immobilier ou encore le Philly Fed. Pour l’Europe, les investisseurs prendront connaissance de l’indice des prix à la consommation, de la balance commerciale ainsi que des indices PMI manufacturier et services.
Les performances indicielles repassent dans le vert en Europe

Jusqu'à présent, la dynamique américaine manquait de panache, les récents chiffres sur l’emploi tendent à confirmer que le cycle économique est arrivé à maturité aux États-Unis. La Fed elle-même ne pouvait pas rêver mieux, comme préliminaires, à sa remontée des taux, en ce milieu de semaine.
Les ultimes inquiétudes politiques et hésitations à court terme se sont dissipées, engendrant chez les investisseurs un élan pour terminer l’année, avec le traditionnel rallye de Noël. Les indices européens sortent, par conséquent, de leur transition latérale, confirmé par des extractions graphiques puissantes et déterminées qui génèrent des performances annuelles positives, une première pour 2016.
Néanmoins, la problématique pour 2017 commence à poindre et pourrait consister à gérer le risque dans un climat de hausse des taux, accompagné d’une poussée des prix du pétrole. Si cette dernière constitue une aubaine pour la reprise du secteur de l’énergie favorisant les avancées indicielles, elle pourrait commencer à peser sur le niveau de l’inflation, avec toutes les conséquences négatives sur le coût de la dette.
*Source Zonebourse, performances du 5 décembre 2016 au 9 décembre 2016.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures