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À l'occasion de la semaine de compensation du mois de mai, les principaux indices ont réalisé de nouveaux records. Néanmoins, les craintes concernant la croissance en zone euro et les tensions observées sur les taux à 10 ans des pays périphériques ont pesé sur les marchés en fin de semaine.


Indices

Le CAC40 et le DOW JONES ont perdu en moyenne 0.5% alors que le DAX ou le NASDAQ COMPOSITE ont progressé de 0.5%.
Le NIKKEI a confirmé sa sous-performance, avec une perte de 0.7% et demeure ainsi à proximité du seuil charnière des 14000 points. L'indice chinois a invalidé son récent mouvement de rattrapage, revenant dans la zone des 2000 points.
Les pays périphériques de la zone euro ont quant à eux corrigé. Seule l'Espagne a tiré son épingle du jeu avec une perte de 0.08% alors que l'Italie a perdu 3.5%, le Portugal 5.5% et la Grèce 9%, sous le poids des bancaires.


Matières premières

Le pétrole gagne un peu de terrain à 102 USD le baril pour le WTI et 110 USD pour le Brent. En effet, le brut européen progresse suite à la spéculation sur le blocage possible en provenance de la Libye (plus grande réserve d’Afrique) ; des violences ayant entrainé une baisse de production locale de 13%.
Le platine et le palladium (proche de ses plus hauts historiques) se tendent avec le prolongement de la grève dans les mines d’Afrique du Sud, alors de l’or et l’argent continuent de former une zone d’accumulation sur leurs plus bas annuels.
La volatilité domine certains marchés comme celui du Nickel qui après une poussée de 50% sur les trois derniers mois vient de céder plus de 10% en quelques heures de cotation.


Analyse sectorielle

La saison des publications se termine et le constat est globalement positif. Les opérations capitalistiques continuent d’animer les marchés, avec notamment Alstom en France ou encore le secteur des télécoms. Aux Etats-Unis, la récente opération de rachat (AT&T / DirecTV), pour un montant de près de 50 milliards de dollars, confirme la tendance.
Ces rapprochements ainsi que la thématique des valeurs de rendements alimentent la bonne tenue des marchés.


Marché obligataire

Sur fond d’inquiétudes sur les pays périphériques de la zone euro, les investisseurs se sont réfugiés sur les obligations françaises et allemandes. Ainsi, l’OAT finissait à 1,78% et le Bund à 1.33%, perdant tous les deux plus de 10 points de base sur la semaine.
De la même façon, le T-bond et le Gilts anglais finissaient à 2,52% et 2,56%. Les tensions les plus importantes ont eu lieu sur les références grecque et portugaise, qui ont augmenté de 74 et 20 bps, pour finir à 6.78% et 3.73% vendredi.


La légère tension des taux à 10 ans grec et portugais diverge avec le comportement de l'obligation allemande



En rouge : l'Allemagne
En jaune : la Grèce
En vert : le Portugal


Marché des changes

La monnaie européenne se stabilise autour des 1.37 USD, après quelques séances animées, loin de son récent zénith annuel vers 1.40 USD. Les conclusions de la banque centrale américaine devrait redonner l’occasion aux cambistes de profiter de la volatilité sur la parité la plus traitée du marché des devises.
Le yen a repris du terrain sur l’ensemble de ses paires, notamment sur l’euro à 139 yens contre un récent top à 143 yens et face au dollar à 101.30 yens. La parité USD/YEN se situe sur une zone pertinente qui en cas de cassure pourrait entrainer la monnaie japonaise dans un plus large mouvement haussier.


Statistiques économiques

Cette semaine, les publications macroéconomiques seront clairsemées.
Sur le Vieux Continent, les investisseurs prendront connaissance des prix à la production en Allemagne mardi et de la confiance des consommateurs européens mercredi. Jeudi seront diffusés les indices PMI services et manufacturier de la France, de l’Allemagne et de la zone euro. Enfin, la semaine se terminera par l’indice IFO allemand.
Aux Etats-Unis, les opérateurs surveilleront les minutes de la Fed mercredi, l’indice PMI manufacturier et les indicateurs économiques avancés jeudi, ainsi que les différentes statistiques sur l’immobilier américain publiées en fin de semaine.


Les valeurs de croissance sous-performent momentanément

La saison des résultats se termine et les indices ont besoin de souffler, après une phase de maintien sur leur zenith. A l’image de l’imperturbable S&P500, une phase secondaire de repli pourrait se dessiner de manière légitime, sans pour autant remettre en question la tendance de fond.
Les arguments de la hausse restent intacts avec des liquidités abondantes, des bilans plutôt sains dans les grands groupes mondiaux et des situations de rapprochement dans plusieurs secteurs. Ces arguments ont efficacement participé à la progression des indices ainsi que la bonne tenue des valeurs défensives telles que les télécoms, les pétrolières ou les pharmaceutiques, au détriment des valeurs de croissance.

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