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Depuis notre précédente newsletter du 14 avril, les places boursières ont repris de la hauteur. Malgré un contexte géopolitique dégradé avec notamment les récents affrontements en Ukraine et la perspective de sanctions envers la Russie, les marchés font preuve de solidité, soutenus par des publications globablement de bonne facture et des banquiers centraux aux aguets, prêts à soutenir l'économie. La tendance reste, par ailleurs, confortée par les nombreuses opérations capitalistiques dans plusieurs secteurs clés.


Indices

Sur la semaine écoulée, les places financières ont terminé sur une note stable, malgré des mouvements erratiques en cours de séance, en fonction des nouvelles géopolitiques. Le DOW JONES, le S&P 500 ou encore le CAC40 sont revenus à proximité de leurs plus hauts annuels. En revanche, le DAX, le FTSE et les indices des pays périphériques de la zone euro font preuve de sous-performance. Le NASDAQ demeure fragile et ne parvient pas à rebondir, tout comme l'indice japonais ou chinois qui se situent dans la partie inférieure de leur range.


Matières premières

L’élan de ces dernières séances a permis une extension à la hausse des principaux contrats, à l’image des produits agricoles comme le blé et le maïs, qui ont gagné plus de 20%.
Les matériaux servant à l’industrie se redressent aussi efficacement, la palme revenant au nickel, avec une performance de 30% depuis le début d’année, suite au blocage des exportations indonésiennes. En revanche, les métaux précieux comme l’or n’affichent pas réellement de dynamisme, les cours demeurent bloqués sur 1300 USD l’once.
Le CRB (indice mondial) s’inscrit, par conséquent, sur un plus haut de 20 mois à 312 points, malgré une légère consolidation du pétrole.


Evolution du CRB et certaines de ses composantes (depuis le 1er janvier 2014)



La progression du CRB est davantage entraînée par les matières premières agricoles et les métaux industriels que par les contrats principaux que sont l'or et le pétrole.

Blanc : CRB
Jaune : Nickel
Vert : Or
Rose : Pétrole
Rouge : Maïs
Orange : Café


Analyse sectorielle

Les opérations capitalistiques continuent et focalisent l’attention des investisseurs, créant de ce fait une rotation sectorielle. Tous les secteurs sont concernés : la pharmacie (les activités de Merck intéressent 4 grands acteurs du secteur, rachat d’une partie des activités de Novartis par Eli Lilly), l’énergie (rachat d’Alstom par General Electric ou par Siemens), les télécoms (SFR/Numéricable) et encore le BTP (Lafarge/Holcim).
De plus, l’américain Pfizer pourrait remporter la palme de la plus grosse opération avec le rachat du groupe Anglo-suédois AstraZeneca (transaction de plus de 100 milliards de dollars).

Ces opérations peuvent s'effectuer dans un contexte de liquidités importantes et de taux faibles. Attention car un nombre trop important de rapprochement, de rachat ou d’introduction en bourse est souvent un signe d’euphorie, précurseur d’une future baisse de marché.

Concernant les publications, environ la moitié des sociétés du S&P500 ont fait un point sur leurs chiffres du premier trimestre, ce qui nous permet d’établir quelques statistiques. Pour le moment 53% des sociétés ont dépassé le consensus de chiffre d’affaires et 75% en termes de bénéfices.


-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Marché obligataire

Les taux européens ont continué de se détendre ces derniers jours. L’OAT 10 ans a fini la semaine à 1.97% et le Bund à 1.48%. La plus forte baisse a eu lieu sur la référence portugaise, qui a perdu 28 points de base à 3.67%. De l’autre côté de l’Atlantique, les taux sont restés inchangés, le T-bond offre un rendement de 2.66%.
Enfin, au vu de l’échec des négociations en Ukraine, les taux du pays et de la Russie se sont tous les deux appréciés de plus de 70 points de base, finissant respectivement à 10% et 9.5%.


Marché des changes

Les semaines se suivent et se ressemblent sur le marché des devises. La parité EUR/USD cote 1.3850 dans un climat géopolitique certes tendu mais dans une tendance neutre, durablement figée.
Les devises traditionnellement refuges lors de fortes tensions politiques, comme le Yen et le Franc Suisse, frémissent légèrement, sans pour autant jouer pleinement leur rôle. La parité USD/YEN est tombée sous les 102 yens mais sans grande nervosité.


Statistiques économiques

Semaine chargée du côté des publications macroéconomiques.
En Europe, on fera le point mardi sur la confiance des consommateurs, dans l’industrie et le climat des affaires. Les investisseurs attendront principalement la publication des prix à la consommation mercredi, pour juger d’une potentielle intervention de la BCE. Enfin, le taux de chômage et l’indice PMI manufacturier donneront, vendredi, une image représentative de l’économie européenne.

Outre-Atlantique, les publications seront nombreuses. Parmi ces dernières, les opérateurs surveilleront la confiance des consommateurs mardi, le PIB, l’indice PMI de Chicago mercredi, puis l’ISM manufacturier jeudi. La décision du comité de politique monétaire de la Fed sera très attendue, les marchés espérant une clarification sur l’évolution du « tapering ». Enfin, la semaine se clôturera par le traditionnel point mensuel sur l’emploi.


Les opérations de rapprochement bonifient les actifs

Pris d'un coté par les tensions géopolitiques et de l’autre par les flux abondants de liquidités, les places financières se stabilisent sur leur point haut. Les facilités monétaires favorisent les rapprochements d’entreprises et les opérations se succèdent à un rythme effréné, entrainant une réelle valorisation positive des actifs en bourse. Ces situations spéciales maintiennent les indices sur leur sommet, malgré des révisions de bénéfices majoritairement baissières.
Des divergences techniques apparaissent mais se trouvent atténuées par un puissant courant acheteur qui apparemment n’a pas épuisé ses munitions.

Nous restons exposés sur nos titres de croissance qui certes ne profitent pas entièrement de l’environnement actuel des marchés mais gardent un potentiel appréciable sur le moyen terme.

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