par Deborah Charles

L'examen du plan de relance de près de 800 milliards de dollars d'Obama pour sortir les États-Unis de la récession a été faite par la chef de son équipe de conseillers économiques - Christina Romer, et par le principal conseiller économique du vice-président élu Joe Biden, Jared Bernstein.

Obama a présenté les conclusions de leur rapport dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet. Il avait d'ores et déjà déclaré que son plan de redressement de l'économie créerait ou préserverait trois millions d'emplois, mais a réactualisé ce chiffre en précisant que selon ses conseillers, il se situerait plutôt entre trois et quatre millions.

"Les emplois que nous créerons se trouveront dans les entreprises, grandes et petites, d'une vaste gamme de secteurs industriels", a-t-il dit. "Et ce ne seront pas des emplois qui ne procurent du travail que sur le court terme, mais des emplois qui mettront notre économie en piste pour rester la première au monde sur le long terme", a ajouté le futur président démocrate.

EMPLOIS "MADE IN AMERICA"

Il a prononcé son allocution radiodiffusée au lendemain de la publication de statistiques montrant que les États-Unis avaient détruit un demi-million d'emplois en décembre, portant à 7,2% le taux de chômage. L'an dernier, les États-Unis ont supprimé 2,6 millions d'emplois, du jamais vu depuis 1945.

Selon Obama, le plan de relance permettra la création de près de 500.000 emplois par des investissements dans les énergies renouvelables, par l'engagement de doubler la production d'énergies alternatives dans les trois ans à venir et en améliorant l'efficacité énergétique de deux millions de foyers américains.

"Ces emplois made in America, consistant à fabriquer des panneaux solaires et des turbines à éoliennes, à mettre au point des véhicules 'verts' et de nouvelles technologies dans le domaine énergétique, ne peuvent pas être délocalisés", a-t-il souligné.

Le rapport montre en outre que le plan de relance permettra à près de 400.000 personnes de retrouver un emploi grâce aux grands travaux qui seront engagés pour remettre en état des infrastructures comme les routes, les ponts et les établissements scolaires.

"Au bout du compte, nous ne ferons pas que créer des emplois, nous apporterons une aide à ceux qui ont perdu le leur, de même qu'aux États et aux familles le plus durement touchés par la récession", a poursuivi Obama.

Deborah Charles, version française Eric Faye