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Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole progressaient légèrement jeudi en fin d'échanges européens, profitant toujours de la perspective d'un futur gel concerté de la production et des prévisions encourageantes de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE).

Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 44,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 22 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai prenait 53 cents à 41,98 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir ouvert en baisse dans le sillage de la très forte hausse des stocks américains de brut la semaine dernière, se sont repris en cours d'échanges européens, avant d'osciller autour de l'équilibre sans parvenir à accrocher un cap ferme.

Les investisseurs faisaient en effet preuve de fébrilité et de prudence à trois jours d'une réunion entre une quinzaine de producteurs prévue dimanche à Doha dont ils semblaient espérer une issue favorable, tandis qu'ils digéraient la très forte hausse des réserves américaines de brut publiée la veille.

S'ils espèrent que cette rencontre débouchera sur un accord ambitieux de stabilisation de l'offre entre les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l'Arabie saoudite, et d'autres qui lui sont extérieurs, notamment la Russie, ils ne pouvaient non plus ignorer que même si un gel de la production était décidé, il ne serait pas à même de réduire l'offre excédentaire pesant actuellement sur le marché.

Dans un rapport mensuel publié jeudi, l'Agence internationale de l'Énergie, bras énergétique des pays de l'OCDE, si elle s'est montrée plutôt optimiste en tablant sur un rééquilibrage du marché en fin d'année, a précisé toutefois qu'elle croyait plus que celui-ci serait dû aux effets d'une chute de la production de pétrole de schiste aux États-Unis, absents de la réunion de dimanche, qu'aux conséquences d'un éventuel accord de gel de l'offre.

"Il est vrai que le gel lui-même a peu de sens alors que les Saoudiens et la Russie pompent déjà des volumes records mais en travaillant avec des nations extérieures à l'Opep, le cartel étend son influence et augmente les chances de succès d'une réduction de l'approvisionnement (de pétrole)", notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

L'optimisme de l'AIE, troisième grand organisme à publier cette semaine un rapport mensuel après le département américain de l'Énergie (DoE) et l'Opep, allait plutôt à contre-courant du ton moins enthousiaste de ses homologues.

Alors que l'Opep a jugé dans son rapport que les signaux d'un véritable rééquilibrage des marchés restaient pour l'instant rares, pointant notamment de nombreuses "incertitudes" pesant sur la demande mondiale, le DoE prévoit quant a lui "que la surabondance persistera jusqu'au second semestre de l'an prochain", relevait Matt Smith, analyste chez ClipperData.

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