Cette disposition, qui figure dans le contrat de travail du nouveau patron du transporteur américain, ne pourrait être qu'une formalité, au moins en 2010, car la plupart des analystes estiment que Continental devrait finir l'année sur un résultat positif.

Selon les termes de son contrat de travail, Jeff Smisek qui a pris ses fonctions de président-directeur général le 1er janvier, ne pourra toucher son salaire annuel de 730.000 dollars (506.500 euros) et ses bonus si Continental ne dégage pas un bénéfice net hors exceptionnels.

Dans une lettre adressée aux salariés de la compagnie, l'ancien directeur financier de Continental souligne que dans n'importe quelle entreprise, l'exemple doit être donné par la direction, ajoutant que la priorité pour l'entreprise est de stopper ses pertes.

"Nous avons perdu près d'un milliard de dollars depuis le 11 septembre et nous gérons une crise après l'autre", explique Jeff Smisek dans la lettre. "C'est notre compagnie et il est temps de prendre le contrôle de notre destin".

Les analystes tablent en moyenne sur une perte de 2,66 dollars par action pour le groupe en 2009 avant un bénéfice de 1,36 par action en 2010 puis 2,11 dollars en 2011, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

"Je pense qu'il essaie de montrer de la bonne volonté pour la compagnie et pour tout le secteur", explique Basili Alukos, analyste à Morningstar.

Celui-ci souligne toutefois que les rémunérations des cadres peuvent prendre d'autres formes que le salaire et les primes.

"Evidemment, ils ont d'autres choses", dit-il. "Il y a beaucoup de choses qui entrent dans les rémunérations des cadres".

Karen Jacobs à Atlanta et Kyle Peterson à Chicago, version française Gwénaelle Barzic