Le marché du crédit est sous pression, selon Natixis AM
La volatilité induite est sans doute salutaire et offre des points d'entrée dans un contexte de poursuite probable de la convergence des rendements. Il convient donc de maintenir une exposition favorable aux souverains périphériques, estime Natixis AM.
Aux Etats-Unis, la Fed conditionne un éventuel relèvement des taux à sa confiance dans un retour de l'inflation vers 2%. Un mouvement en avril est déjà exclu. Le creux conjoncturel au premier trimestre est partiellement lié à des éléments transitoires lui donne du temps avant d'agir. Le 10 ans américain devrait s'établir autour de 2% dans l'attente d'une confirmation d'un rebond de l'économie.
Sur le crédit, le déluge d'émission d'emprunteurs américains a fortement pesé sur le marché. La capacité réduite des banques à absorber les émissions explique en partie l'écartement sensible des spreads à l'approche de la fin de trimestre. Une normalisation est à prévoir à mesure que les émissions américaines, désormais moins attrayantes, ralentissent.
Natixis AM maintient un biais favorable au crédit. Parallèlement les covered bonds et dettes d'agence bénéficient du programme de la BCE et des flux liés à la constitution des réserves d'actifs liquides des banques. Il est à noter que la BCE maintient sans difficulté un rythme d'achat de covered bonds de 3 milliards d'euros par semaine.