Lausanne (awp/ats) - Le marché des instruments de musique ressemble de plus en plus au marché de l'art, à celui de la peinture en particulier. Les prix des instruments peuvent atteindre de telles sommes que les musiciens ne parviennent plus à les acquérir pour en jouer.

"Il y a encore quelques années, on pouvait acheter des instruments anciens à un prix abordable, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, surtout pour les instruments italiens, explique John-Eric Traelnes. Et les banques ne prêtent plus facilement de l'argent aux musiciens."

Le maître luthier lausannois travaille avec un collègue sur un projet pour y remédier. "Comme de nombreux instruments dorment chez les privés, nous aimerions créer un système où ils pourraient être loués pour certaines occasions, comme des concours de musique".

Les mécènes deviennent aussi rares dans le milieu musical. "Nous en connaissons un à Lausanne. Il possède une collection impressionnante d'instruments de musique, qu'il prête à des musiciens très connus."

Les banques et les assurances, qui n'achètent pas seulement des œuvres d'art, mais également des instruments de musique de renom, pratiquent une forme de sponsoring dans ce domaine. Elles prêtent des instruments à des musiciens, qui mentionnent leur nom sur leur pochette de CD ou programme de récital, par exemple".

"Avec notre projet, ce serait aussi possible pour de plus petites entreprises de louer un instrument qu'elles mettraient à disposition d'un musicien", souligne John-Eric Traelnes.

ats/rp