PARIS, 2 janvier (Reuters) - Le gouvernement français a décidé de soutenir la création d'une société coopérative ouvrière pour la reprise de la compagnie maritime SeaFrance en liquidation judiciaire, a annoncé lundi la ministre chargée des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet.

"Le gouvernement a décidé de soutenir le projet de Scop au mieux des moyens de l'Etat", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après une réunion des principaux ministres concernés à l'Elysée autour de Nicolas Sarkozy.

Le montage juridique exact doit encore être mis au point mais la ministre a précisé que les salariés pourraient réinvestir dans la société des indemnités extralégales ou des avances octroyées par le gouvernement et la SNCF.

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, doit être reçu ce lundi après-midi par le Premier ministre François Fillon.

Un réunion entre le ministre délégué des Transports, Thierry Mariani, et les syndicalistes de la compagnie de ferries menacée de disparition, avec 880 emplois à la clé, avait pourtant abouti vendredi dernier à Paris à une impasse.

Thierry Mariani avait dénoncé le "fanatisme" des représentants des salariés qui refusent, selon lui, toute autre solution que leur projet de Scop.

Le tribunal de commerce de Paris doit statuer mardi sur ce projet, le seul déposé à ce jour, émanant des salariés pour laquelle il manque cependant environ 50 millions d'euros.

Ont participé à la réunion de lundi, outre Thierry Mariani, le Premier ministre François Fillon et les ministres de l'Economie, du Travail, de l'Ecologie, de l'Industrie et de la Justice - François Baroin, Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Eric Besson et Michel Mercier. Le Commissaire aux investissements d'avenir, René Ricol, était également présent.

Lors de ses voeux aux Français, samedi soir, Nicolas Sarkozy s'est engagé à faire de la relance de l'économie, de la compétitivité des entreprises françaises et de la réindustrialisation de la France une priorité. (Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)