KABOUL, 4 mars (Reuters) - Qayum Karzaï, frère du président afghan sortant, va renoncer à briguer sa succession, selon l'ancien ministre des Affaires étrangères Zalmay Rassoul, lui-même candidat à l'élection du 5 avril, qui compte faire cause commune avec lui.

"Nous sommes en discussions sur les moyens de joindre nos forces. Nous n'avons pas encore obtenu de résultat définitif, mais c'est en cours", a-t-il déclaré mardi en marge d'un débat télévisé organisé à un mois du scrutin.

"Notre négociation n'a pas encore abouti (...) mais vous saurez très bientôt", a ajouté Zalmay Rassoul.

Qayum Karzaï, considéré comme l'un des plus sérieux prétendants, n'a pas assisté au débat de mardi, qui a réuni trois candidats.

Comme Zalmay Rassoul, il appartient à la communauté pachtoune, majoritaire en Afghanistan, et la perspective d'un rapprochement était évoquée avec insistance à l'approche de l'échéance.

La constitution interdit à son frère Hamid de briguer un troisième mandat.

Le Dr Abdullah Abdullah, chef de file de l'opposition qui a renoncé à se présenter face à lui au second tour de 2009 pour dénoncer des fraudes, s'est dit serein face la perspective d'une alliance pachtoune.

"Plus ils se rassemblent, mieux je me porte. La campagne sera plus claire", a estimé l'ancien chef de la diplomatie, qui compte sur la minorité tadjike. (Jessica Donati, Jean-Philippe Lefief pour le service français)