CALGARY, Canada, 7 septembre (Reuters) - Les banquiers centraux du G20 réunis ce week-end à Bâle n'adopteront pas de décisions permettant de répondre à toutes les questions posées par le scandale de la manipulation des taux Libor, a déclaré vendredi le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.

"Les discussions de ce week-end seront nécessairement préliminaires", a dit à des journalistes celui qui est aussi président du Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, FSB) du G20, après un discours à Calgary.

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, a demandé que le dossier du Libor soit inscrit à l'ordre du jour du Comité économique consultatif qui réunit ce week-end en Suisse les principaux banquiers centraux du Groupe des Vingt après les révélations du début de l'été sur la manipulation à grande échelle du Libor.

Le "London Interbank Offered Rate" sert de référence pour la fixation des taux ou des prix de centaines de milliers de dollars de produits financiers dans le monde. Des enquêtes sont en cours des deux côtés de l'Atlantique pour tenter d'établir si des banques ont faussé ce taux pendant plusieurs années dans leur propre intérêt.

Les autorités financières doivent quant à elles déterminer comment restaurer la confiance dans ce taux ou s'il faut le remplacer purement et simplement.

Mark Carney a expliqué que les discussions porteraient sur "une gamme plus large de taux de référence" et ajouté que d'éventuelles décisions s'appuieraient notamment sur un rapport rédigé par Martin Wheatley, directeur exécutif de la Financial Services Authority (FSA), l'autorité de régulation de la finance au Royaume-Uni, rapport qui ne sera pas bouclé avant la fin du mois.

"Nous n'allons pas devancer le travail très important et très bon que réalise, par exemple, Martin Wheatley au Royaume-Uni", a-t-il dit. (Scott Haggett, Marc Angrand pour le service français)