Le huard se négociait 0,6 % plus bas à 1,2985 pour le billet vert, soit 77,01 cents américains, après avoir touché son niveau le plus faible depuis décembre 2020, à 1,30.

"Beaucoup de monnaies liées aux matières premières ne font que s'enfumer face au dollar (américain)", a déclaré Mazen Issa, stratège senior FX chez TD Securities à New York.

"Ce qui était un très fort vent arrière en termes de commerce pour ces devises qui les a aidées à surperformer au T1 (le premier trimestre), une partie de cela est en train de s'inverser simplement parce que ces devises ont besoin de voir une forte croissance pour maintenir leur envolée."

Certaines autres devises liées aux matières premières ont chuté plus fortement que le huard, notamment les dollars australien et néo-zélandais, ainsi que la couronne norvégienne.

Le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, s'est établi à 103,09 $ le baril, soit une baisse de 6,1 %, et les actions à l'échelle mondiale ont prolongé leurs récentes baisses alors que les deux plus grandes villes de Chine ont resserré les restrictions COVID-19. Les investisseurs se sont également inquiétés de l'impact économique de la hausse des taux d'intérêt, les banques centrales s'attaquant à l'inflation.

Le sous-gouverneur de la Banque du Canada, Toni Gravelle, doit s'exprimer jeudi sur le thème des matières premières, de la croissance et de l'inflation, ce qui pourrait proposer des indices sur les perspectives de taux d'intérêt. Les marchés monétaires s'attendent à ce que la banque centrale augmente son taux de référence d'un demi-point de pourcentage pour une deuxième réunion de politique consécutive le 1er juin.

Les rendements des obligations d'État canadiennes se sont éloignés des nouveaux sommets pluriannuels, suivant l'évolution des bons du Trésor américain. Le 10 ans a touché son plus haut depuis mai 2011 à 3,173 % avant de glisser à 3,028 %, en baisse de 9,7 points de base sur la journée.