Il est suspecté d'avoir tiré parti d'informations privilégiées sur les retards de production de l'A380 pour réaliser des profits personnels sur les titres de la société dont il bénéficiait en qualité de dirigeant.

Cette mise en examen, prononcée par des juges d'instruction de Paris, est intervenue après la convocation d'une dizaine de dirigeants de l'avionneur européen ces dernières semaines, a-t-on précisé de même source.

Il y a eu plusieurs autres mises en examen de personnes dont les identités n'ont pas été précisées, ainsi que des auditions en qualité de témoins assistés.

Noël Forgeard, ancien co-président exécutif d'EADS, l'ex-directeur général délégué du groupe Jean-Paul Gut, l'ancien président d'Airbus, l'Allemand Gustav Humbert, l'ancien vice-président d'Airbus Olivier Andriès et l'ex-directeur financier allemand d'Airbus Andreas Sperl étaient déjà poursuivis avant cette seconde série de poursuites.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a établi dans un rapport que 17 des 21 membres des comités exécutifs d'Airbus et EADS ont cédé entre le 19 juillet 2005 et le 13 juin 2006 plus de 1,7 million de titres au total, réalisant une plus-value brute totale de 20 millions d'euros.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse