Le commerce mondial du vin, mesuré par les exportations totales, a augmenté de 16 % en valeur pour atteindre 34,3 milliards d'euros (36,15 milliards de dollars) et de 4 % en volume pour atteindre 111,6 millions d'hectolitres (mhl), ces deux indicateurs marquant des records historiques, a déclaré l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

Un hectolitre est l'équivalent de 133 bouteilles standard.

"En 2021, nous avons assisté à une reprise globale du marché du vin. Le véritable défi est de savoir comment le secteur fera face à la situation en 2022", a déclaré Pau Roca, directeur général de l'OIV, lors d'une conférence de presse.

Après la pandémie qui a contribué aux retards logistiques et à la hausse des coûts, l'invasion de l'Ukraine par la Russie pourrait attiser davantage l'inflation et déprimer la demande des consommateurs, a-t-il déclaré.

Les sanctions occidentales contre Moscou pourraient affecter le commerce avec la Russie, qui a dépensé 949 millions d'euros en importations de vin l'année dernière, principalement en provenance d'Italie, de France et d'Espagne, a-t-il ajouté.

La croissance de l'année dernière a été tirée par les trois premiers exportateurs de vin au monde, l'Espagne, l'Italie et la France, qui ont représenté un peu plus de la moitié des exportations totales, selon l'OIV.

L'industrie viticole française a déjà fait état de ventes à l'exportation record pour 2021.

Parmi les importateurs, les États-Unis sont restés la première destination en termes de valeur, les importations ayant augmenté de 21 % pour atteindre 6,2 milliards d'euros l'année dernière, a indiqué l'OIV.

Les volumes d'importation américains ont augmenté de 13 % pour atteindre 13,9 mhl, dépassant la Grande-Bretagne en tant que deuxième importateur mondial, le Brexit ayant contribué à une contraction des importations britanniques.

L'Allemagne est restée le plus grand importateur en volume avec des importations stables à 14,5 mhl.

La consommation mondiale totale de vin a augmenté de 1 % en volume, enrayant un déclin observé depuis 2018 lié à une forte baisse de la demande chinoise après un boom viticole antérieur, a indiqué l'OIV.

La production mondiale en 2021 a été estimée à 260 mhl, soit une baisse de 1 % par rapport à l'année précédente, car les récoltes de raisin touchées par les conditions météorologiques en Europe occidentale l'ont emporté sur la production record dans l'hémisphère sud.

L'estimation était néanmoins supérieure à une fourchette de prévision initiale de 247,1-253,5 mhl donnée par l'OIV en novembre, la production italienne ayant notamment été revue à la hausse.

(1 $ = 0,9488 euros)