Manganese Bronze, dont les véhicules caractéristiques sillonnent les rues de la capitale britannique depuis 1948, a été placé sous administration judiciaire en octobre dernier, un tiers des 300 salariés de l'entreprise perdant dans la foulée leur emploi.

Geely, qui détenait déjà près d'un quart de l'entreprise depuis 2006 - il avait déboursé à l'époque 53 millions de livres pour 23% du capital et 52% d'une coentreprise avec Manganese Bronze à Shanghai - a précisé être parvenu à un accord avec l'administrateur PricewaterhouseCoopers pour acheter la société.

"La priorité de Geely sera de remettre en l'état la fabrication, la commercialisation et les services associés des véhicules (...)", a déclaré Lif Shufu, président de Geely.

"Cela inclut la poursuite de l'assemblage du modèle TX4 au site actuel de Manganese Bronze à Coventry", a-t-il ajouté.

La société n'a plus dégagé de bénéfice depuis 2007.

L'an dernier, Manganese Bronze s'est retrouvé fragilisé après qu'un défaut de sécurité sur son dernier modèle TX4 a entraîné le rappel de 400 taxis et arrêté la commercialisation de nouveaux véhicules.

Le groupe souffre également de la concurrence des Mercedes Vito utilisés par son rival Eco City Vehicles. Nissan a également annoncé son intention de lancer son propre taxi en Grande-Bretagne.

En Europe, Geely détient déjà le constructeur suédois Volvo, racheté en 2010 auprès de Ford.

Le maire de Londres Boris Johnson s'est dit "ravi" de l'annonce du rachat de Manganese Bronze, se disant impatient d'examiner le projet de Geely visant à fabriquer "un taxi avec un faible niveau d'émissions de C02".

Rhys Jones, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Henri-Pierre André