TRIPOLI, 16 juillet (Reuters) - Fayez Seraj, le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, souhaite l'organisation d'élections parlementaires et présidentielle en Libye en mars 2018.

Dans un discours prononcé samedi soir, Fayez Seraj a également appelé de ses voeux un cessez-le-feu national et la fusion progressive des deux parlements qui se font concurrence à Tripoli et à Tobrouk, dans l'Est.

Le chef du GNA explique qu'il a fixé cette feuille de route en raison de sa "détermination à sortir de la crise actuelle et à unir les Libyens".

"Je suis sûr que l'esprit national surmontera les intérêts personnels étroits, et j'invite chacun au compromis même s'il est douloureux", a-t-il souligné.

Un accord permettant de fixer des échéances électorales en Libye constituerait une avancée importante compte tenu des divergences politiques et de l'insécurité qui perdure dans un pays aux infrastructures exsangues.

La Libye a plongé dans des guerres entre milices après le soulèvement de 2011 qui a mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi. Les précédentes élections, qui ont eu lieu en 2014, ont conduit à la formation de deux parlements et gouvernements rivaux, soutenus par des alliances fluctuantes de groupes armés.

Le GNA est le fruit d'un accord conclu fin 2015 sous l'égide des Nations unies pour stabiliser et unir le pays, mais il n'est soutenu que par une fraction des partis politiques et des milices. Son autorité est limitée et rejetée par les groupes de l'Est libyen rangés dans le camp du général Khalifa Haftar. (Ahmed Elumami; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)