Le cabinet italien a approuvé mardi un projet de loi visant à établir des règles de base pour l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA), à réserver des investissements dans le secteur et à établir des sanctions pour les crimes liés à l'IA, ont déclaré des ministres.

Le Premier ministre Giorgia Meloni a déclaré que l'IA serait l'une des questions clés de la présidence italienne du Groupe des sept nations les plus riches (G7), qui durera jusqu'à la fin de l'année.

Selon un projet de loi consulté par Reuters après la réunion du cabinet, l'Italie établira une stratégie nationale en matière d'IA afin de garantir que l'instrument soit appliqué "dans le respect de l'autonomie et du pouvoir de décision" des êtres humains.

Le projet de loi prévoit un investissement initial pouvant atteindre 1 milliard d'euros (1,07 milliard de dollars) pour promouvoir les projets et les start-ups dans le domaine de l'IA, qui seront soutenus par la Cassa Depositi e Prestiti (CDP), une banque d'État.

"Il s'agit des premières ressources, bien qu'importantes, et nous verrons plus tard s'il y a d'autres besoins", a déclaré le ministre de l'industrie, Adolfo Urso, lors d'une conférence de presse.

Le gouvernement entend également appliquer des sanctions, y compris des peines d'emprisonnement, aux auteurs de délits liés à l'IA.

"L'avènement des nouvelles technologies (...) peut créer des problèmes qui, à leur tour, constituent des lacunes dans la protection (qui) doivent nécessairement être comblées par le droit pénal", a déclaré le ministre de la justice, Carlo Nordio, lors de la même conférence de presse.

L'Union européenne dans son ensemble se rapproche de l'adoption de ses propres règles sur les outils d'IA, qui devront se conformer à des obligations de transparence spécifiques et aux lois européennes sur le droit d'auteur.

Le projet de loi du gouvernement italien va maintenant être soumis au parlement pour être discuté et éventuellement amendé.

(1 dollar = 0,9344 euro)