CARACAS, 22 mars (Reuters) - Deux Vénézuéliens qui avaient été touchés par balles lors des manifestations antigouvernementales ont succombé à leurs blessures, a-t-on appris samedi auprès de témoins et de la presse locale, ce qui porte à 33 morts le bilan de près de deux mois de troubles.

Les manifestants, qui imputent au pouvoir socialiste le fort taux de criminalité, les pénuries de matières premières et l'inflation, ont promis de poursuivre le mouvement jusqu'à la démission du président Nicolas Maduro.

Un homme de 26 ans, Argenis Hernandez, a été touché à l'abdomen alors qu'il manifestait près d'une barricade dans la ville de Valencia. Il est décédé samedi dans un hôpital voisin, selon les médias locaux.

Il a été atteint lorsqu'un policier a moto a tiré pour tenter de forcer le passage à une barricade.

Un autre homme, Wilfredo Rey, âgé de 31 ans, est mort dans la nuit de vendredi à samedi après avoir reçu une balle perdue à San Cristobal. D'après des riverains qui ont assisté à la scène, il ne participait pas aux manifestations.

Le mouvement de contestation, le plus important depuis l'élection de Nicolas Maduro en avril 2013, a pris de l'ampleur après le décès de trois personnes le 12 février dernier lors d'un défilé dans le centre de la capitale Caracas. (Diego Ore, avec Javier Faria à San Cristobal; Simon Carraud pour le service français, édité par Eric Faye)