Le principal indice boursier canadien, riche en ressources naturelles, a terminé la séance de lundi à son plus haut niveau depuis deux semaines, grâce à des gains dans les secteurs des matériaux et de l'énergie, dans le calme de la fin de l'été.

L'indice composite S&P/TSX de la Bourse de Toronto a augmenté de 189,39 points, soit 0,95 %, pour atteindre 20 025,14, son plus haut niveau depuis le 15 août.

Les opérateurs attendent cette semaine une série de données économiques en provenance du Canada et des États-Unis.

"Aujourd'hui, le TSX surperforme un peu grâce aux valeurs financières, aux matières premières et à l'or", a déclaré Diana Avigdor, gestionnaire de portefeuille et responsable des transactions chez Barometer Capital Management.

"C'est aussi le début de l'été", a-t-elle ajouté. "Les marchés vont fluctuer à la hausse et à la baisse pendant le reste de la semaine, avant un long week-end.

Aux États-Unis, l'indice S&P 500 de Wall Street a progressé lundi de 0,6 %.

Le secteur de l'énergie a progressé de 1,5 %, les prix du pétrole étant restés stables lundi, sous la pression des craintes que de nouvelles hausses des taux d'intérêt américains ne réduisent la demande, mais soutenus par une perturbation potentielle de l'approvisionnement due à une tempête tropicale au large de la côte américaine du golfe du Mexique.

La Chine a réduit le droit de timbre de 0,1% sur les transactions boursières à partir de lundi, dans la dernière tentative de stimuler le marché en difficulté alors que la reprise s'essouffle dans la deuxième plus grande économie du monde.

Le secteur des matériaux, qui comprend les mineurs de métaux précieux et de base et les sociétés d'engrais, a gagné 2,1%.

Le secteur financier, très pondéré, a gagné 1,1 %, les grandes banques canadiennes devant continuer à publier leurs résultats cette semaine, tandis que les valeurs technologiques, sensibles aux taux d'intérêt, ont augmenté de 0,7 %.

"Les valeurs financières au Canada ont vraiment été vendues et elles se négocient à des évaluations très attrayantes", a déclaré M. Avigdor. "Elles sont inférieures à leur évaluation moyenne à long terme. Les banques s'en sortiront bien à long terme. Elles sont très fortement corrélées à l'économie."

Selon un sondage réalisé par Reuters auprès d'économistes, le rapport sur le PIB du deuxième trimestre du Canada, publié vendredi, devrait montrer un net ralentissement de la croissance économique, ce qui pourrait amener la Banque du Canada à suspendre ses hausses de taux d'intérêt. (Reportage de Maiya Keidan ; Rédaction de Cynthia Osterman)