Le gouvernement britannique a conclu un accord de 148 millions de dollars avec le Rwanda pour envoyer certains migrants arrivés illégalement dans le pays.

Doris Picard, responsable technique du ministère rwandais de la Justice, a déclaré que les migrants ont beaucoup à apporter à la société.

"Ils peuvent contribuer à une culture, ils peuvent contribuer à la création de moyens de subsistance, il y a aussi une composante de développement économique qui augmentera le niveau de vie des Rwandais et de tous ceux qui résident au Rwanda."

Le Royaume-Uni affirme que ce programme permettra d'endiguer le flux des traversées maritimes dangereuses depuis l'Europe continentale et de démanteler les réseaux de contrebande de personnes.

Mais il a horrifié les opposants politiques, les organisations caritatives et les chefs religieux.

Le chef des réfugiés de l'ONU l'a qualifié de catastrophique, l'ensemble des dirigeants de l'Église d'Angleterre l'ont dénoncé comme honteux et immoral, et les médias affirment que l'héritier du trône britannique, le prince Charles, l'a qualifié d'"épouvantable".

De nombreuses contestations juridiques ont été rejetées par les tribunaux britanniques ces derniers jours, le bilan du Rwanda en matière de droits de l'homme étant l'un des éléments examinés.

Mais lors d'une conférence de presse à Kigali, le secrétaire permanent du ministère de la Gestion des urgences, Philippe Habinshuti, a déclaré que les droits des migrants au Rwanda étaient garantis par la loi.

Au départ, quelque 37 personnes étaient prévues sur le premier vol, parmi lesquelles, selon les organisations caritatives, des personnes fuyant l'Afghanistan et la Syrie ainsi que l'Iran et l'Irak.

Toutefois, ce nombre a considérablement diminué, au moins 30 personnes ayant réussi à faire valoir qu'elles ne devaient pas être expulsées pour des raisons de santé ou de droits de l'homme.