Le gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak est sous pression sur deux fronts au sujet de l'immigration : de la part de ceux qui disent qu'il ne parvient pas à protéger les frontières britanniques des migrants arrivant dans de petits bateaux et d'autres qui disent que le gouvernement ne traite pas correctement ceux qui arrivent.

Le ministre de l'Immigration, Robert Jenrick, a été convoqué au Parlement mardi par un membre du Parti des Verts pour s'expliquer sur les rapports médiatiques concernant les enfants disparus.

M. Jenrick a déclaré que 13 des 200 enfants disparus avaient moins de 16 ans et qu'un était une femme, et qu'environ 88 % de tous les disparus venaient d'Albanie. Il a déclaré que le gouvernement remplissait ses obligations en matière de protection des enfants.

"Les mouvements des moins de 18 ans dans et hors des hôtels sont surveillés et signalés et ils sont accompagnés par des travailleurs sociaux lorsqu'ils participent à des activités organisées", a déclaré M. Jenrick au Parlement.

"Nous n'avons pas le pouvoir de détenir des enfants demandeurs d'asile non accompagnés dans ces cadres."

Le nombre de personnes arrivant en Angleterre par la Manche a plus que doublé au cours des deux dernières années, les chiffres du gouvernement montrant que les Albanais représentent le plus grand nombre de personnes arrivant par cette voie.

L'année dernière, les ministres ont été mis sous pression en raison des mauvaises conditions de vie et du surpeuplement d'un centre de rétention pour migrants, et ont dû faire face à des menaces d'action en justice de la part de groupes de défense des droits et d'un syndicat de travailleurs du secteur public.

Le site a ensuite été débarrassé des migrants.

En réponse à Jenrick, la parlementaire du Parti des Verts Caroline Lucas a déclaré que les enfants risquaient d'être arrachés, enlevés et contraints par des criminels.

"C'est horrible", a déclaré Mme Lucas. "Des enfants vulnérables sont abandonnés par le ministère de l'Intérieur. Des dizaines d'entre eux sont portés disparus... Nous demandons au ministère de l'Intérieur d'appliquer des mesures de protection de base afin de pouvoir les garder en sécurité."