La province, la deuxième plus peuplée du Canada, deviendra l'une des dernières régions d'Amérique du Nord à maintenir l'obligation de porter un masque dans les lieux publics intérieurs comme les magasins, les responsables de la santé prévoyant une augmentation des cas et des hospitalisations.

"Nous ne pensons pas que le masque sera nécessaire après le mois d'avril", a déclaré aux journalistes le Dr Luc Boileau, directeur intérimaire de la santé publique de la province. "Mais nous devons attendre et voir comment se déroulera la progression de cette vague".

L'Île-du-Prince-Édouard a déclaré mardi qu'elle prolongerait jusqu'au 28 avril un mandat de port de masque dans les lieux publics de la province.

Une grande partie du Canada est confrontée à une nouvelle vague de COVID-19 juste au moment où les autorités ont assoupli les mesures visant à freiner la propagation du virus, qui comprenaient un mandat de port de masque pour la plupart des lieux publics.

Le Québec a annoncé le mois dernier un plan visant à mettre fin au port obligatoire du masque, mais les responsables de la santé publique ont modifié leurs recommandations en raison de la nouvelle vague d'infections, a déclaré M. Boileau.

"Cela nous a montré que c'est capable de faire passer le nombre de cas très haut", a-t-il dit. "Et l'impact de cela sur la communauté et en fait sur le système de santé, à savoir la capacité des hôpitaux, est quelque chose de vraiment inquiétant."

Mardi, le Québec a signalé que 1 479 personnes avaient été hospitalisées pour le COVID-19, soit 72 de plus que le jour précédent.

La province a également ajouté 2 615 nouveaux cas, bien que les responsables de la santé et les études suggèrent que les infections sont sous-estimées en raison de l'utilisation généralisée des tests à domicile.

L'Ontario, la province la plus peuplée du Canada, a abandonné le mois dernier son obligation de porter un masque dans tous les lieux, à l'exception des établissements de soins et des transports en commun. Son ministère de la santé a déclaré mardi que les unités sanitaires locales peuvent imposer leurs propres mesures et que les hôpitaux de la province peuvent faire face à l'afflux de cas, bien que la Table consultative scientifique de l'Ontario soit en train de revoir sa modélisation.