Faisant allusion à la traite des esclaves et au colonialisme, l'héritier du trône britannique a reconnu que les racines de l'organisation du Commonwealth se trouvent dans une période douloureuse de l'histoire.

"Je ne peux pas décrire la profondeur de mon chagrin personnel face à la souffrance de tant de personnes alors que je continue à approfondir ma propre compréhension de l'impact durable de l'esclavage.'''

Le Commonwealth, un club de 54 pays issu de l'Empire britannique, englobe environ un tiers de l'humanité et se présente comme un réseau de partenaires égaux ayant des objectifs communs tels que la démocratie, la paix et la prospérité.

Mais certains membres ont demandé à ce que le passé colonial soit pris en compte.

"Si nous voulons forger un avenir commun qui profite à tous nos citoyens, nous devons aussi trouver de nouvelles façons de reconnaître notre passé. C'est tout simplement une conversation dont le temps est venu... Pour réaliser ce bien potentiel, cependant, et pour libérer la puissance de notre avenir commun, nous devons également reconnaître les torts qui ont façonné notre passé.''

Le Commonwealth n'a jamais abordé publiquement l'héritage du colonialisme ou de l'esclavage.

Mais certains ministres des Caraïbes ont demandé qu'on en discute, notamment de la question des réparations, que Charles n'a pas mentionnée.

Dans son discours, le roi britannique a reconnu le sentiment républicain croissant dans certaines des 15 nations du Commonwealth qui ont actuellement sa mère, la reine Elizabeth, comme chef d'État.

La Barbade a abandonné la monarchie pour devenir une république en novembre dernier.

D'autres nations des Caraïbes ont signalé qu'elles pourraient bientôt suivre l'exemple, notamment le Belize, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, Eamon Courtenay.

''C'est une question qui, je pense, devrait être examinée. Nous venons tous d'une histoire commune en termes de notre passé colonial. Nous permettons maintenant à des membres qui n'ont pas été colonisés par les Britanniques de devenir membres et, par conséquent, le monarque n'a aucune relation avec ces pays, par exemple, le Togo et le Gabon, qui seront admis.''

Charles était présent au sommet pour représenter la reine, qui est à la tête du Commonwealth depuis le début de son règne en 1952.

Le bâton lui passera, selon une décision des dirigeants du Commonwealth prise en 2018 et que certaines nations des Caraïbes contestent désormais.